Après 36 jours de détention suite à son appel à manifester, le Secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la presse de Guinée (SPPG), Sékou Jamal Pendessa, a recouvré sa liberté à la faveur de son procès en appel à la cour d’appel de Conakry. Pour Me Salifou Béavogui, un de ses avocats, cette décision n’est qu’une manière de redorer l’image de la justice.
« C’est un sentiment mitigé. Nous avons relevé appel contre la décision de première instance. Le parquet aussi a relevé appel, ce qui signifie que c’est une mauvaise décision. La cour nous a suivis, la décision a été réformée. Notre client avait été condamné en première instance pour six infractions. À la Cour d’appel, la cour n’a retenu qu’une seule infraction: « La provocation directe à un attroupement non armé n’ayant produit aucun effet. Même cette infraction là n’existe pas. Cette décision, c’est une façon de soigner un peu l’image de la justice. C’est-à-dire, le laisser partir, ça aurait été baissé la garde, sinon en réalité, il n’y aucune infraction », a déclaré Me Salifou Beavogui. Et d’ajouter: « La seconde victoire, c’est qu’il a été condamné au temps mis, comme pour se tirer d’affaire. Donc, condamné à 3 mois dont 1 mois et quelques dizaines de jours, c’est pourquoi il est remis en liberté».
Cependant, l’avocat du syndicaliste n’entend pas en rester là. Pour lui, l’objectif est le blanchiment pur et simple de son client.
«Mais, nous allons exercer le pourvoi en cassation. Donc, à la sortie de cette audience, nous allons exercer le pourvoi en cassation, pour la Cour Suprême et annuler cette décision. Parce que c’est un innocent qui a été condamné », a-t-il annoncé.
Mayi Cissé
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