À une marche de la finale. Lentement mais sûrement, les Super Eagles du Nigeria commencent à faire le ménage devant eux, avec l’objectif de plus en plus affirmé d’accrocher une quatrième étoile à leur maillot.
Dans la première mi-temps qui les opposait aux enfants de Luanda, ils ont confirmé que le bookmakers ne sont pas trompés sur leur compte.
Les joueurs de Pedro Gonçalves ont il est vrai imprimé une petite domination stérile, ponctuée par un raté de Mabululu (suite à un corner dévié par le virevoltant Gilberto), mais leur jeu s’est vite grippé quand ils ont oublié que le Nigéria aime placer le ballon dans le dos de ses adversaires.
Sur l’action du but des Super Eagles, Gaspar, le défenseur des Palancas Negras, est un peu allé à la pêche aux mouches avec son tacle à contretemps qui a permis à Mooses Simons de lui chiper le ballon pour filer dans la surface de réparation, servir tranquillement en retrait Ademola Lookman qui ne se fit pas prier pour fusiller le gardien des Rouges et Noirs (1-0).
Cette réalisation à elle-seule illustre tout le ŕealisme nigérian durant les 45 premières minutes…
Car la seconde période, certes plus débridée, n’a pas permis à l’Angola d’élever de manière décisive son niveau de jeu.
Il y a évidemment eu le poteau sortant de Zini qui a donné des frissons aux Nigérians, mais on est plus resté sur une possibilité de deuxième but nigérian que le contraire, la défense commandée par Troost Ekong s’étant montrée intraitable.
Grâce ce score étriqué (1-0), le Nigéria passe en demi-finale, si proches de la Coupe…
L’Angola peut être fière de son parcours : elle n’était jamais parvenue à ce stade des quarts de finale dans une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Dans le second match, on se demande quelle mouche a piqué l’entraîneur Kaba Diawara pour aligner d’entrée 5 joueurs à vocation offensive (Sékou Sylla jouant excentré gauche) dans le duel engagé contre les Léopards de la République Démocratique du Congo (RDC).
Un seul milieu de terrain récupérateur (Amadou Diawara) était associé à Naby Keïta en manque de rythme, dans une position incroyablement basse.
Alors qu’à mon avis, Mory Konate aligné en milieu récupérateur avec l’ex joueur de l’As Roma (actuel Rc Anderlecht) obéissait plus à la logique d’un match où la bataille dans cette zone était vitale.
Le penalty parfaitement transformé par Mohamed Bayo à la 20ème minute, accordé par l’arbitre algérien Mustapha Ghorbal, n’a fait que masquer superficiellement les problèmes constatés au niveau de l’entrejeu guinéen.
Quelques minutes après ce fait de jeu, Chancel Mbemba se retrouve étrangement seul au second poteau, contrôle le ballon et marque dans un angle fermé (1-1).
En seconde période, les changements opérés dans le camp du Syli ne pouvaient pas inverser le cours du match.
Bien lancé dans le couloir, l’attaquant de Stuttgart Silas Katompa, obtient un penalty sur une faute de Julien Janvier, transformé par l’homme du match Johan Wissa.
A 2 à 1, le jeu offert par la Guinée était trop poussif pour espérer recoller au score.
Les Congolais vont d’ailleurs enfoncer leur adversaire avec un coup franc venu de nulle part de leur arrière latéral gauche Massuaku qui les propulse en demi-finales. Dire que Facinet Conté a eu dans les pieds le but de l’égalisation quelques secondes avant le penalty congolais !
A 3 buts à 1, les carottes étaient cuites pour le Syli qui aura tout de même réalisé, si on se fie aux résultats, l’une de ses meilleures CAN de son histoire.
Vivement la suite !