Denrées de première nécessité : prix fixés pas respectés, stupéfaction et peur chez le citoyens

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En cette période où les citoyens guinéens peinent à joindre les deux bouts, une autre situation vient s’ajouter à cela. Le gouvernement guinéen a procédé à l’augmentation des prix de denrées de première nécessité. Si avant, un 1 sac de riz importé de 50kg était à 300 000, désormais il se discute à 340 000fg selon le gouvernement, le sac de sucre 50kg à 440 000 mille, 1 sac d’oignon de 25kg à 260 000 gnf. Un bidon d’huile d’arachide à 375 000fg gnf. Mais, lorsque notre rédaction s’est rendue ce matin sur le marché, nous avons constaté que les commerçants n’ont même pas tardé à mettre cela en vigueur. Cependant, il y a lieu de respecter les prix fixés par l’Etat, chacun de son côté a un prix. Par exemple, le sac de riz de 50kg, contrairement au prix fixé, il est vendu à 350 000 par endroits, 355 000 fg jusqu’à 360 000 fg pour certains. Un bidon d’huile d’arachide à 375 000fg au lieu de  370 000 fg. Une situation qui a surpris beaucoup de Guinéens. Avec cette conjoncture, ils se demandent où mettre la tête et comment faire pour survivre ?
Croisé, ce citoyen a montré qu’il n’est pas du tout content de cette nouvelle, il demande aux autorités de revoir cela le plus tôt que possible.
« Honnêtement, je pense que la douceur du Paradis va à l’envers parce que le paradis est une vie meilleure. Mais si on compare la Guinée à un Paradis et que les prix grimpent, c’est autre chose. J’ai l’impression que le peu qu’ils ont augmenté sur le salaire des fonctionnaires se répercute immédiatement sur les prix de denrées de première nécessité mais ce qu’ils oublient c’est que tout le monde n’est pas fonctionnaire en Guinée. Il n’y a que près de 100 mille fonctionnaires sur une population de près de 12 à 13 millions d’habitants. Alors,  ça ne fait même pas 0,01%. Ce qui veut dire que la majorité souffre à la place de la minorité. Si vraiment je dois adresser un message aux autorités de la place, je ne peux que leur demander de se mettre à la place du bas peuple. Ceux qui sont là aujourd’hui étaient inscrits parmi ceux qu’on appelle aujourd’hui le bas peuple, c’est la force du destin qui les a mis là où ils sont aujourd’hui. Donc qu’ils pensent que la souffrance du peuple doit les concerner. Tout comme les autres citoyens parce que les plus forts ne doivent pas dévorer les plus faibles. Ce qui se trame à l’horizon nous fait perdre de l’espoir honnêtement en toute sincérité. Donc il faut qu’ils reviennent un peu sur terre qu’ils pensent à cette population. Nous pouvons reconstruire cette nation. Nous ne sommes pas du tout d’accord avec ces prix. Si on l’accepte c’est qu’on se résigne, on n’a pas le choix. Mais en toute sincérité, c’est plus fort que nous », a-t-il lancé.
Moussa Traoré a manifesté la même préoccupation. « Non, Doumbouya et son clan veulent partir par la petite porte. Comment ils peuvent augmenter les prix de cette manière, de plus de 10 mille francs mais c’est trop ça. Où allons-nous avec ça? Déjà, les gens souffrent énormément, cette augmentation va s’ajouter à ça. Est-ce que ces autorités pensent aux pauvres citoyens? Nous ne méritons pas ce calvaire. A cette allure-là, je préfère notre Dadi (Alpha Condé). A quoi ont-ils pensé en augmentant les prix ? »
Kadiatou Soumah, une mère de famille que nous avons trouvée chez elle déplore cette situation. Elle dit être surprise par cette nouvelle.
 »Chaque jour, de nouvelles choses en Guinée. Aujourd’hui encore c’est avec cette nouvelle qu’on nous réveille. Moi j’ai donné 320 000fg à mon fils pour qu’il aille acheter un sac de riz, il est revenu me dire que le sac est à 350 000fg. Je pensais qu’il était en train de blaguer c’est ainsi mon voisin m’a dit que c’est vrai que ce n’est pas le prix de riz seulement mais que tous les prix ont augmenté. Avec le peu que mon mari me donne pour le marché, je plains maintenant que ça sera pire. Et ce qui est préoccupant, en Guinée les prix montent facilement et quand c’est comme ça, il n’y a plus de recul. Les commerçants de leur côté, chacun fixe le prix comme il veut. Je ne sais pas ce qu’ils veulent de nous en tout cas nous allons vivre », a-t-elle déploré.
Le gouvernement essaye de justifier cette augmentation brusque et excessive. Particulièrement pour le riz, ces autorités disent que les phénomènes climatiques seraient à la base de cela. Et que l’Inde qui nourrit la majorité du monde aurait décidé de restreindre la sortie des céréales, notamment le riz. (…) »
Christine Finda Kamano 

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