Gabriel Attal est devenu mardi à 34 ans le plus jeune Premier ministre de l’Histoire de la République, et a d’emblée promis « audace » et « mouvement » à Emmanuel Macron qui compte sur lui pour donner un nouvel élan à un quinquennat en quête perpétuelle de souffle.
Le chef de l’Etat l’a chargé « de former un gouvernement », a confirmé l’Elysée dans un communiqué. Le Conseil des ministres hebdomadaire prévu mercredi matin est annulé, a-t-on fait savoir dans l’entourage présidentiel. Et les deux têtes de l’exécutif devaient se rencontrer mardi soir « avec la volonté d’aller vite » dans la constitution de la nouvelle équipe.
L’actuel directeur du Trésor et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Emmanuel Moulin, un proche de l’actuel ministre de l’Economie Bruno Le Maire, est pressenti pour devenir le directeur de cabinet du nouveau Premier ministre, selon une source proche de l’exécutif.
Emmanuel Macron a dit « compter » sur l' »énergie » de Gabriel Attal pour mettre en oeuvre son « projet de réarmement et de régénération » du pays. Après les divisions qui ont agité la Macronie sur la loi sur l’immigration, et les critiques sur une dérive droitière, il lui a demandé d’être « dans la fidélité à l’esprit de 2017: dépassement et audace ».
Comme en écho, le nouveau Premier ministre a vu dans sa nomination un triple « symbole »: de « l’audace », du « mouvement, et de la « confiance (…) accordée à la jeunesse ».
– « Dépassement » –
« J’aurai l’objectif de garder le contrôle de notre destin et libérer notre potentiel français », a-t-il déclaré, ému et grave, lors de la passation de pouvoir à Matignon avec sa prédécesseure Elisabeth Borne, après être arrivé à pied depuis le ministère de l’Education nationale, où il n’aura passé qu’un peu plus de cinq mois.
Il a assuré que la « cause de l’école » demeurerait la « mère de nos batailles ».
C’est « un choix de retour aux sources du macronisme » de « dépassement » du clivage droite-gauche, glisse-t-on dans l’entourage du chef de l’Etat. Ce dernier, qui ne peut constitutionnellement pas se représenter en 2027, « assume la responsabilité de la promotion et de la formation de cette génération Macron ».
Le populaire ministre de l’Education nationale sortant, qui devient aussi le premier chef de gouvernement ouvertement homosexuel, a donc succédé à Elisabeth Borne, contrainte lundi à la démission après vingt mois à Matignon.
Elle a fait savoir qu’elle occuperait le siège de députée du Calvados gagné en 2022, et s’est targuée d’avoir « tenu sans trembler le cap fixé par le président ».
Dans la foulée, M. Attal, qui a petit-déjeuné pendant deux heures avec M. Macron mardi, a pris la route pour le Pas-de-Calais frappé par les inondations pour son premier déplacement. « Personne ne va vous oublier », a-t-il promis aux sinistrés de la petite commune de Clairmarais, leur exprimant la « solidarité » de la nation.
– « Monarque présidentiel » –
Alors que M. Attal recevait les « félicitations » du chancelier allemand Olaf Scholz, les oppositions se sont immédiatement montrées sévères à son égard.
« Les Français ne peuvent rien espérer » de Gabriel Attal, a lancé la cheffe des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, tandis que le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a raillé un simple « porte-parole ». « La fonction de Premier ministre disparaît. Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour », a-t-il dit.
« La communication permanente doit laisser place à une politique de clarté et de fermeté », a estimé pour sa part le président du parti Les Républicains Eric Ciotti.
Le délai entre la démission de Mme Borne et la nomination officielle avait alimenté les spéculations sur d’éventuelles résistances internes face à l’ambitieux promu, qui pourrait faire de l’ombre à d’autres prétendants à la succession de M. Macron.
Bruno Le Maire l’a tardivement félicité ce mardi, saluant sa « force » en le tutoyant dans un tweet assorti d’une photo où il met une main presque paternelle sur son épaule.
« Le macronisme, c’est aussi d’être contre toutes les rentes et les prés carrés », a soufflé un conseiller de l’exécutif.
Le retard a aussi pu être lié à la difficile recherche d’équilibres, alors que plusieurs voix appellent à resserrer l’équipe gouvernementale qui compte aujourd’hui 39 membres.
– « Continuer le combat » –
Monté ces derniers mois sur le podium des personnalités politiques préférées des Français, Gabriel Attal sera cependant confronté au même obstacle que sa prédécesseure: l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Il hérite, en outre, des divisions qui ont surgi dans le camp présidentiel avec la loi sur l’immigration soutenue par l’extrême droite, quelques mois après une adoption dans la douleur de l’impopulaire réforme des retraites.
Pour le constitutionnaliste Benjamin Morel, M. Attal est le signe d’une « stratégie très offensive en vue des élections européennes » de juin, où l’extrême droite est donnée gagnante en France.
M. Macron avait salué le 20 décembre chez son jeune ministre un responsable politique qui l’accompagne « depuis le début » et qui a « l’énergie, le courage » pour « porter les réformes » à venir, voire, tel un héritier, « continuer le combat ».
AFP
Un Premier ministre homosexuel?😲hannn???
C’est le comble. Et c’est un pays en perdition de la sorte qui vient faire la morale aux Africains.
Il faut interdire aux français de se mêler des affaires internes des Africains.
Nonnnnn,la france est finie. Tous les signes sont là.
La france,après son effrondrement spirituel,va physiquement s’effondrer.