Affrontements entre cultivateurs et éleveurs, à Lainé (Lola): domicile du maire saccagé, armes saisies, agents blessés (procureur)

La préfecture de Lola, au sud du pays est le théâtre des violences ces derniers temps entre éleveurs et cultivateurs.
Tout a commencé le 8 janvier 2024, dans la sous-préfecture de Foumbadou où des dégâts importants avaient été enregistrés chez les éleveurs. C’est ce même conflit qui a embrassé la sous-préfecture de Lainé située à 13 kilomètres de Foumbadou d’où sont partis  les premiers mouvements.

Dans les journées du vendredi etvdu samedi, certains citoyens de cette localité ont saccagé le domicile de plusieurs éleveurs et même celui du maire n’a pas été épargné.

Les forces de sécurité issues des différentes unités qui sont allées sur les lieux pour maintenir l’ordre ont fait face à une grande résistance de ces citoyens qui ont bloqué l’accès. 4 parmi eux, ont été blessés et se trouvent actuellement alités à l’hôpital régional de N’zérékoré. Abdoulaye Komah, est le procureur près le tribunal de première instance de N’zérékoré.

« Arrivés au village, ils ont été empêchés. Il n’y avait pas de passage, ils avaient coupé les troncs d’arbres et les ont mis sur la route. Il a fallu que Monsieur le Gouverneur prenne une réquisition de la force publique à l’armée. Et le lendemain, l’armée est partie pour maintenir  l’ordre. Et tout s’est passé sans violences de la part des forces de l’ordre. C’est seulement 3 policiers et un militaire qui ont été blessés. Et ces agents sont en train de suivre le traitement actuellement à l’hôpital régional de N’zérékoré, a expliqué le procureur.

À la suite de ces violences, plusieurs dégâts matériels importants ont été enregistrés. Les maisons totalement détruites dont celle du maire. Des armes ont été saisies, du chanvre indien et ensuite plusieurs manifestants ont été mis aux arrêts, poursuit le magistrat.

« Il y a eu 66 personnes qui ont été arrêtées. Des armes de calibre 12 ont été saisies sur eux. 12 sacs de chanvre indien, des gris-gris avec des manifestants. En plus de ça, les balles qu’ils utilisaient. Par la suite, ils ont brûlé des magasins et même le domicile du président du district a été brûlé encore » mentionné Abdoulaye Komah.

Ces personnes déjà arrêtées sont poursuivies pour entre autres :  les faits de coups et blessures volontaires, incendie volontaire, outrage et violences envers les dépositaires de la loi, de la force publique, violences ou voie de fait, détention et consommation de chanvre indien, détention des armes légères et de petite calibre 12, » a confié le procureur près le tribunal de première instance de N’zérékoré.

Pour terminer, Abdoulaye Komah rassure que les enquêtes se poursuivent et que les coupables seront sanctionnés à la hauteur de leur forfaiture.