Après l’incendie du dépotoir de carburant dans la commune de Kaloum, les conséquences sont bien visibles dans la ville aurifère de Siguiri. Le prix de l’essence monte en flèche. Des centaines de stations restent fermées, la circulation demeure timide, les engins sont stationnés par endroits. Un litre d’essence se vend entre 25.000 à 30.000 fg dans les marchés noirs clandestins.
La population tire le diable par la queue, le tarif des tronçons des différents quartiers de la commune urbaine de Siguiri a été doublé par les conducteurs de taxis.
Interrogés dans la soirée de ce jeudi 21 décembre 2023, plusieurs citoyens ont manifesté leur mécontentement.
« Il y a des citoyens à Siguiri qui vont mourir avec les yeux ouverts, mais dans la vie, chacun est artisan de ce qu’il fait. J’ai acheté aujourd’hui un litre d’essence à 30.000. Où allons-nous maintenant dans ce pays. Dans les marchés noirs, ces vendeurs font ce qu’ils veulent, l’autorité ne réagit pas. C’est vraiment dangereux », a dit, Lasso Touré, citoyen.
Pour sa part, Moussa Magassouba n’a pas manqué d’interpeller les autorités. « Vraiment nous sommes très inquiets de la situation actuelle de Siguiri. Le prix de l’essence a doublé dans les marchés noirs. J’ai acheté deux litres à 60.000. Dès minuit, les pompistes vont fournir de l’essence à leurs clients. À partir du matin, ceux-ci vont augmenter le prix. Actuellement à Siguiri tout est difficile, les conducteurs de motos taxis ont augmenté à leur tour leurs tarifs. Chacun fait ce qu’il veut, le drame qui s’est produit s’est répercuté sur toute la population », a-t-il expliqué.
De son côté, Mariame Sidibé a déploré le comportement inadmissible de certains vendeurs d’essence. « Quand le pays est en crise, chaque bon citoyen doit compatir aux douleurs, mais à Siguiri, les gens osent trop Dieu. C’est un mal commun, dans les marchés noirs, c’est catastrophique. Pour eux, c’est nécessaire, or c’est une malédiction qu’ils sont en train de subir », a-t-elle laissé entendre.
Il faut préciser que les forces de défense et de sécurité sont fortement mobilisées pour le respect de la décision du gouvernement. Plusieurs personnes seraient interpellées pour leur sale besogne.
Pour l’instant, plusieurs stations-service restent fermées et le prix d’un litre l’essence varie de 25.000 à 35.000 dans les marchés noirs de Siguiri et ses environs. En attendant le gouvernement, les citoyens se trouvent dans une profonde désolation.
Affaire à suivre
Nouhan Konaté, correspondant à Siguiri
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