Promulgation loi sur l’identification des personnes physiques (RAVEC) : « une manière pour le CNRD de prolonger la transition » (Lansana Komara)
Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.
La loi portant identification des personnes physiques en République de Guinée a été promulguée hier par le Chef de l’État le Colonel Mamadi Doumbouya. Ladite loi qui fait référence au Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (RAVEC), et qui précède l’élaboration du fichier électoral, troisième étape du chronogramme de la transition, passe mal au sein de l’ancien parti au pouvoir.
En assemblée générale hebdomadaire tenue ce samedi, 09 au siège du parti à l’aéroport, les membres du bureau politique national du RPG Arc-en-ciel (RPG AEC), ont estimé que se prêter à ce jeu qui peut aller au-delà de deux ans, serait une façon pour les nouvelles autorités de s’éterniser au pouvoir.
« Travailler sur le RAVEC maintenant là ne sera pas moins de deux ans. Techniquement, cela prend assez de temps. Vous imaginez alors, si on ajoute un ou deux ans sur ce que nous avons traversé, vous savez ce que ça va faire. Mais ils (dirigeants actuels), peuvent continuer à travailler là-dessus. L’administration étant une continuité, ceux qui viendront après vont essayer de finaliser. Le RAVEC, c’est pour permettre à l’Etat de voir clair, la gestion de ces affaires. Ceux qui viendront vont trouver au moins qu’il y a les bases», a dit Lansana Komara, ancien ministre et membre du BPN de l’ex parti au pouvoir.
Dans sa communication, il a indiqué que s’accrocher au RAVEC pour faire des élections ne permettra jamais au pays d’y arriver. Car selon lui, cela n’est pas faisable dans un ou deux ans. C’est pourquoi il pense qu’il : « faut aller directement au but. Il y a un fichier fiable qui existe à la CENI. Je crois qu’il ne faut pas tourner autour du pot. C’est d’organiser une révision normale conformément à la loi, qui ne prend que deux ou trois mois. Quand on passe par le RAVEC, c’est pour perdurer encore (…) On est là encore pour des années ou ils vont bâcler», a-t-il mentionné.
Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653