Il s’est ouvert ce mercredi, 13 décembre 2023 à Conakry, la première session sur des travaux relatifs à la convention collective des travailleurs du secteur privé guinéen. Après la signature d’une convention en février 2023 entre le Comité de Dialogue la Commission Indépendante de Permanant et de Concertation (CIPC) pour la revalorisation des conditions des travailleurs du privé de la République de Guinée, les acteurs concernés et les syndicats se sont réunis cet après dans un réceptif hôtelier de la place.
Initié par le Bureau International du Travail (BIT), cette convention se veut un outil pour la résolution des litiges, ce qui pourrait désormais faire éviter aux travailleurs de prendre les rues. Il sera question au terme des débats, de procéder à la révision des conventions collectives des différents secteurs concernés, mais également élaborer des nouvelles pour des secteurs en manque, ceci pour doter des travailleurs d’une convention en fin mars 2024.
« La première conclusion sur laquelle que nous nous sommes entendus aujourd’hui, est celle de commencer à mettre les deux commissions, notamment le collège travailleurs et employeurs dont le cadre est déjà défini dans la convention du protocole d’accord de la CIPC. Ensuite la commission de suivi qui doit veiller à l’identification de toutes les conventions collectives existantes et qui sont caduques. Une commission qui va également siéger sur l’élaboration des activités des branches qui n’ont pas de convention, pour que toutes les conventions qui vont être discutées soient soumises à ce collège pour la validation. Pour qu’à partir de ce moment, nous parviendrons à doter toutes les branches existant en Guinée de conventions collectives élargie aux grilles de salaire», a fait savoir le président de la Confédération Générale des Entreprises de Guinée (CGE-GUI), Ansoumane Kaba.
Au nom des centrales syndicales guinéen, le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), a tenu à rappeler qu’un protocole d’accord tripartite (gouvernement, patronat et syndicat avait été scellé, dont le point concernait le secteur privé. C’est pour cette raison selon Abdoulaye Camara, que la CGE-GUI a pris l’initiative d’inviter le mouvement syndical guinéen signataire du protocole d’accord du 15 novembre 2023, à une session de travail qui est la première session.
« Nous nous sommes réunis pour faire un calendrier de toutes ces activités qui doivent être menées par les deux parties. Nous nous séparons aujourd’hui pour reprendre la semaine prochaine, car on doit désigner les membres de la commission indépendante permanente et de concertation au niveau du secteur privé et mixte. Comme vous le savez, le secteur privé emploie beaucoup plus de travailleurs que l’État.
Quand vous prenez l’ensemble du secteur privé, nous avons également identifié 26 secteurs pour lesquels nous devons élaborer des conventions collectives. Donc, c’est ce qui a été discuté pour cette première session bipartite Patronat et syndicat guinéen.
Quand vous prenez la convention des mines et carrières, ils ont déjà commencé les négociations. Aujourd’hui, ils ont traité tous les autres points. Il ne reste qu’un seul point qui concerne les salaires des ouvriers, les techniciens supérieurs et des cadres dans le domaine des mines. Donc, cette dynamique doit continuer pour nous permettre d’élaborer et de réviser les conventions collectives.
On ne va pas s’arrêter là, nous allons continuer à discuter, échanger avec le patronat guinéen. Ce qui est important, nous avons décidé d’être complémentaire, parce que nous évoluons dans le même domaine et dans l’intérêt des travailleurs guinéens. On parle de travail et salaires décents, tout cela doit être fait. Mais il faut que nous soyons en harmonie avec le patronat guinéen qui utilise beaucoup plus de travailleurs », a-t-il mentionné.
Il faut rappeler que la prochaine rencontre sera une occasion pour désigner les membres qui vont procéder à la validation. Une commission de suivi et d’évaluation sera également mise en place, commission qui va accueillir très bientôt les deux parties, pour que les vrais débats s’ouvre autour des conventions collectives par activité et branche, élargie aux grilles de salaire des travailleurs du secteur privé.
Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653