Après une interruption suite à la formation des avocats la semaine dernière et la suspension brusque de la participation des avocats de la défense dans la journée d’hier suite à des blocages auxquels ils sont confrontés pour accéder à la maison centrale, le procès criminel des massacres du 28 septembre s’est poursuivi ce mardi 28 novembre avec les témoignages de l’ancien chef d’état-major général des Armées, le général à la retraite Oumar Sanoh.
Lors de la pause de 14h, l’un des avocats de la partie civile, Me Thierno Amadou Oury Dialo, a indiqué, lors d’une interview qu’il a accordée à la presse, qu’il doute de la sincérité du Général dans la mesure où devant le pool des juges d’instruction, il a déclaré avoir vu les corps et à l’audience ici il s’est rétracté en disant qu’il n’a pas vu les corps. Donc il a balancé 2 versions c’est ce qui fait que qu’on ne peut pas croire à sa sincérité », dit-il
Cet avocat de la partie civile qui a réagi par rapport à la position adoptée par l’un des avocats de la défense qui croit savoir que le Général Oumar Sanoh, CEMGA au moment des faits doit être un inculpé et non témoin à ce procès.
« Mais je suis d’accord avec lui, Général Oumar Sanoh n’est pas un simple témoin. Il a démontré ici à travers les questions-réponses qu’il a activement participé à la perpétration du massacre du 28 septembre et les jours qui ont suivi. Un chef d’état-major général des Armées qui assurait l’intérim du ministère d la Défense dans la journée du journée du 28 septembre, il devrait prendre toutes ses responsabilités pour empêcher que ce massacre ait lieu ou arrêter le massacre et puis mettre aux arrêts les différents représentants »
À en croire Me Thierno Amadou Oury Diallo, le Général Oumar Sanoh ne peut pas les convaincre ici que le ministre de la Défense nationale l’avait limité dans ses pouvoirs. « C’est archi faux, un CEMGA ne saurait être limité dans ses pouvoirs, dans la mesure où il a dit qu’il assurait la commande de toute l’armée, cela veut dire que c’est lui qui commandait tous les camps militaires.
Mais n’oubliez pas que lors de son audition et dans les questions-réponses on se rend compte qu’il est mêlé de près ou de loin dans la commission des infractions, qu’il a une quelconque responsabilité, son statut de témoin va changer pour être un accusé au même titre que les autres »
Pour finir, cette partie civile à ce procès a réitéré une discussion tenue à la barre en disant qu’il y a eu plus de morts puisque chaque camion pouvait prendre jusqu’à 250 corps alors qu’il y a eu 4 camions qui ont embarqué des corps au stade. « Lorsque vous prenez le maximum que j’ai retrouvé dans les différents PV d’audition de partie civile et le nombre qui a été déclaré, réellement restitué à la mosquée Fayçal, l’ensemble de ces corps fait plus de 1000 morts. Donc en réalité les 157 corps qu’on nous a dit, ce n’est pas de la réalité il y a eu plus de 1000 morts » .
Mamadou Yaya Barry
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