Les révélations choc du ministre Wright sur l’évasion à la Maison Centrale: « les assaillants ne sont pas venus avec des véhicules »

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Dans l’émission « Rien à cacher » de la télévision privée Évasion Guinée, du mercredi 08 novembre, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme a fait savoir  que ce qui s’est passé à la maison centrale et qui a occasionné l’évasion de quatre principaux détenus dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009, relève d’une complicité.

Durant plus d’une heure, Alphonse Charles Wright a expliqué la méthode utilisée par les assaillants pour extirper le capitaine Moussa Dadis Camara, les colonels Moussa Tiégboro Camara, Blaise Gomou rattrapés et ramenés en détention et Claude Pivi alias Coplan toujours en cavale.

«À la maison centrale, il y a une porte blindée, 60 caméras à la maison centrale que j’ai placées, et dans les 60, seulement 8 qui fonctionnaient maintenant, parce que 2 jours avant l’évasion, ils ont saboté les caméras qui étaient fixées là-bas»

À en croire le Garde des Sceaux, il n’y a pas eu de résistance et aucun tir. « Les gens étaient à la devanture de la maison centrale depuis 4h 40 minutes, une zone où quand un véhicule passe vous avez des barbelés de sécurité pour percer même les pneus pour ne pas que la voiture passe. Depuis 4h, 5h, ils sont arrêtés là, ils ne sont pas venus avec des véhicules, pas du tout ça vous devez savoir jusqu’où en tant que premier responsable de ce département cela va nous amener. Ils sont venus, ils ont trouvé un véhicule de la police à la devanture et il se trouve que dans ce véhicule de police il y avait leur accoutrement, tout était dans ce véhicule de police. Alors vous venez tout y était préparé, l’agent qui était auprès du véhicule dans un premier temps il est assis ici les gens viennent, il fait semblant qu’il a été mis aux arrêts alors que toute la scène qui s’est passée,  ce qu’il était là avec les gens et ils discutaient avec les gens sur comment ça va se faire »
Alphonse Charles Wright de poursuivre: «le véhicule qu’ils ont saisi qui détenait la clé ? Parce que, pour que vous puissiez utiliser un véhicule pour l’opération il faut vous rassurer qu’il y a du carburant, il faut vous rassurer que le véhicule est opérationnel, tout y était. Ils sont venus puisqu’ils étaient auprès du véhicule de la police, ceux qui passaient pouvaient penser que c’est la police qui était là, parce qu’ils avaient déjà porté leurs uniformes. Qui pouvait penser que ceux qui portaient leurs uniformes étaient là pour faire sortir les détenus, qui pouvait le savoir ? Parce que non seulement le véhicule qui était là-bas c’est le véhicule qui a l’habitude de se stationner là-bas. Donc ils viennent ils sont dans ce véhicule, ils font tout dans ce véhicule c’est-à-dire tout y est là-bas. La question que je me suis posé en quoi ils savaient que ce véhicule là pouvait être à cette position ? Pourquoi c’est là-bas ils ont pris des armes pour s’habiller ? Jusque-là je ne parle pas des gardes pénitentiaires d’abord parce que le niveau sécuritaire c’est à des niveaux, les gardes pénitentiaires sont à l’intérieur, ils ne sont pas à l’extérieur »
Par ailleurs, le ministre de la Justice qui annonce une récompense de 500 millions de francs guinéens à celui qui donnera des indices pour mettre main sur Claude Pivi de renchérir: « ils sont venus se mettre devant la cour d’entrée de la maison centrale, pendant 2 à 3h ils sont arrêtés là-bas, ceux qui étaient là-bas ce jour-là pour le cordon sécuritaire étaient là, assis de l’autre côté complètement effacés. Quelqu’un qui vient et s’arrête 1h, 2h, 3h du temps alors tout ce cordon sécuritaire y est là-bas et il n’y a pas même un seul tir et ceux qui étaient là-bas n’étaient pas mis aux repos, pour dire allez couchez-vous, non, ils étaient là, ils les regardaient, ils communiquaient avec eux.  Quand ils ont fini de faire, le véhicule qui devait transporter Capitaine Dadis et autres, ce véhicule etait venu garer mais ils sont venus 2h, 3h du temps. Mais comment rentrer à la maison centrale ? C’est simple, vous êtes à la porte, ils sortaient, ils rentraient pendant les 30 minutes de temps libre ».

Parlant des caméras de surveillance installées à l’intérieur tout comme à l’extérieur de la maison centrale de Conakry, Alphonse Charles Wright a révélé qu’elles ont été sabotées 2 jours avant l’opération. « Mais vous savez à la maison centrale il y a une porte blindée, 60 caméras à la maison centrale que j’ai placées, et dans les 60, seulement 8 qui fonctionnaient maintenant, parce que 2 jours avant l’évasion ils ont saboté les caméras qui étaient fixées là-bas. Et qui garde les caméras si ce ne sont pas les gardes pénitentiaires ? Qui veillent là-dessus ? C’est sont eux, moi je ne parle même pas de l’extérieur. Mais les gens que j’ai placés là-bas en toute confiance. J’ai mis des caméras pour vous aider puisque vous ne pouvez pas voir tout, vous avez tout ça. Mais ces caméras vous les débranchez. Les caméras, la base de données se trouve dans le bureau du régisseur, celui qui reçoit toutes les données, qui peut appeler qui que ce soit pour alerter. Ehh tu étais où ? Pour que ces caméras là soient complètement désactivées, ces gens sont venus s’arrêter 2h de temps devant la maison centrale, vous vous n’avez pas vu et de grâce laissons tout ça. La porte est blindée, il y a un règlement intérieur type qui vous dit, pas de visite dès 16h, c’est clair »
Pour terminer l’ex-Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry de rappeler ce que dit la loi portant sur la gestion des prisons en République de Guinée.
« Si quelqu’un vient à des heures indues, tape à la porte, la première des choses c’est qui? C’est basique. Que ce que vous voulez ? Je suis Tel. Non, je ne vous reçois pas. Non seulement le ministre a fait un règlement intérieur type non seulement, quelle que soit la mission je ne le ferai pas. Si l’intéressé arrive à casser la porte, à rentrer, à vous braquer une arme, à vous braquer puisque vous vous n’en avez pas, à vous blesser, je peux comprendre. Personne ne vous en voudra pour ça. Pour moi, personne ne doit vous accuser de ça, parce qu’on ne peut pas résister face à une force dont on n’a pas la capacité. Mais on tape à la porte, vous ouvrez, personne n’est blessé, on vient on embarque les gens librement. Ce qui est marrant dans tout ça, c’est quand les gens là ont pris la direction, ils ont fait embarquer les Capitaine Dadis, ils ont quitté, ceux qui étaient à l’intérieur sont venus encore s’arrêter, qu’il faut  justifier qu’on a été arrêté… », tranche le ministre.
Mamadou Yaya Barry 

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