Kindia : l’OIM mobilise pour un atelier sur les enseignements tirés du programme MPPR-SSA en Guinée

Un atelier national destiné à tirer des enseignements du programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique sub-saharienne (MPPR-SSA) a débuté ce mercredi 1^er novembre 2023 à l’hôtel MARCICA de Kindia. Cette initiative est le fruit d’une collaboration entre l’OIM-Guinée et le gouvernement guinéen, avec le soutien financier de l’Union Européenne.

L’objectif de cet atelier est d’évaluer la mise en œuvre du programme MPPR, d’identifier les leçons apprises, et de formuler des recommandations en vue d’améliorer les interventions en Guinée après une année d’exécution. Cet événement s’inscrit dans le cadre du suivi, de l’évaluation et de l’apprentissage du MPPR-SSA, permettant de suivre les développements récents du programme et de ses partenaires pour garantir la prestation des services prévus aux bénéficiaires et améliorer la performance globale de la mise en œuvre.

L’atelier a réuni des autorités administratives de la région de Kindia, et le représentant de l’OIM-Guinée, Monsieur Karamoko Camara, a souligné l’importance du programme MPPR-SSA. Il a rappelé que ce programme, lancé en août 2022 en collaboration avec le gouvernement guinéen, avait permis le retour de plus de 6 310 migrants au cours de sa première année d’exécution. Alors qu’une grande partie des objectifs en matière d’assistance le long des routes migratoires et d’aide au retour ont été atteints, il est essentiel de tirer des enseignements de cette expérience pour mieux appréhender les défis futurs.

Dans son discours, le représentant de madame la cheffe de mission de l’OIM-Guinée, Monsieur Karamoko Camara s’est largement exprimé sur ce programme du MPRR-SSA. « Je suis ravi de vous retrouver ici pour cet exercice destiné aux unités techniques et   Comités de Suivi de Proximité qui sont des modèles aujourd’hui dans la sous-région. Je rappelle que ce programme a été officiellement lancée le mois d’aout 2022 en collaboration avec le gouvernement guinéen pour faciliter le retour de plus 6 310 migrants.

Ainsi, après une année de mise en œuvre et alors que plus de la moitié des objectifs en matière d’assistance le long des routes migratoires et d’aide au retour ont été atteints, il est jugé important de conduire un exercice sur les leçons apprises de la mise en œuvre dudit programme.  Cet exercice constitue une occasion pour consulter les parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre du MPRR en République de Guinée afin d’examiner les progrès accomplis, les défis rencontrés et les mesures prises pour y faire face au cours de cette première année d’exécution. Identifier les succès et les défis à venir après la clôture de l’initiative conjointe UE-OIM et les changements dans l’approche programmatique du MPRR-SSA et Réfléchir aux ajustements et aux améliorations possibles de la planification et de la mise en œuvre du programme pour faire face aux défis et aux lacunes potentielles. Ces deux jours de formation revêtent une grande importance dans notre lutte contre la migration irrégulière et pour la réussite continue du programme… », dira-t-il.

Pour Monsieur Mamadou Saitiou Barry, directeur général des Guinéens établis à l’Étranger, ce programme de protection, retour et réintégration des migrants en Afrique sub-saharienne (MPPR-SSA) est en droite ligne avec la politique nationale de la gouvernance migratoire. « Je voudrais donc au nom du ministre des affaires étrangères, saluer la brillante initiative qui cadre parfaitement avec notre notre politique nationale de la gouvernance migratoire qui inscrit dans sa feuille de route, la prise en charge des migrants de retour dans le cadre de leur intégration.

Donc le programme MPPR, est une activité extrêmement importante pour nous, en ce sens que nos intervenons matin midi et soir dans ce cadre là. Et, j’ai salué l’intervention du modérateur, responsable du suivi et évaluation de l’OIM, qui a campé l’ensemble des activités que vous aller dérouler durant ces deux jours. Au niveau des affaires étrangères, notre action phare est de faciliter ce processus de retour et le gouvernement de la République de Guinée sous l’égide du président de la République, le colonel Mamadi Doumbouya, a donné la priorité à la diaspora et à dit dans l’un de ses discours, un seul guinéen à l’étranger en souffrance, est une préoccupation nationale. Et si aujourd’hui, nous nous retrouvons pour échanger, discuter, partager les préoccupations des uns et des autres dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme si important de ce programme du retour et de réinsertion pour voir les acquis, les performances actuelles et envisager les dispositions pratiques dans le cadre de la mise en œuvre des prochaines phases, ne pouvons que saluer cela et encourager. Nous sommes entièrement à votre disposition. »

Représentante de madame le ministre de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, la directrice nationale adjointe de la Promotion Féminine apprécie l’initiative et remercie les différentes parties prenantes. « C’est le lieu pour nous de remercier notre partenaire technique et financier l’OIM -Guinée pour son appui régulier auprès des personnes vulnérables je veux citer des femmes, des personnes en situation d’handicap, des enfants. Et, aussi remercier Le directeur général des guinéens établis à l’étranger pour sa disponibilité, la disponibilité de ses cadres qui sont là tous les jours à côté de ces couches mes plus vulnérables.  J’ai été à l’aéroport plusieurs fois, j’ai vu une collaboration franche, de nos partenaires, de nos collègues, c’est le lieu donc de remercier le ministère au nom de madame le ministre de promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables », a expliqué Aicha Kaba.

Le programme MPPR-SSA, financé par l’Union Européenne et lancé en août 2023, est mis en œuvre par l’OIM et les partenaires gouvernementaux dans 16 pays d’Afrique sub-saharienne, dont la République de Guinée. Il vise à protéger les migrants vulnérables et bloqués, faciliter leur retour volontaire, et favoriser leur réintégration durable en Afrique sub-saharienne, avec une durée de trois ans prévus pour ce programme.

Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia

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