Construction de 1000 salles de classe pré-primaires en Guinée : le ministre Guillaume Hawing sur le terrain pour une visite
Dans le but de soulager des familles modestes guinéennes qui n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants dans les classes préscolaires privées (écoles maternelles), le gouvernement à travers le département en charge de l’Enseignement Pré-universitaire, et avec l’appui financier de ses partenaires a récemment lancé la construction de 1000 salles de classe préscolaires sur l’ensemble du territoire national.
Pour s’enquérir de l’évolution desdits travaux de construction, le ministre Guillaume Hawing en compagnie d’une forte délégation de son département sillonne actuellement le pays. Ce périple a tout d’abord conduit le ministre et sa suite l’école primaire de Kangoleah, dans la préfecture de Dubreka où une classe préscolaire flambant neuve et accessoires sont visibles.
Visiblement satisfait des travaux réalisés, le ministre a exprimé toute sa joie, avant d’annoncer que le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya vient de résoudre un mystère, un casse-tête et une problématique vieille de plusieurs années.
« L’école guinéenne ne date pas d’aujourd’hui, l’école guinéenne a le même âge que notre indépendance. Croyez-moi que depuis tout ce temps, l’école guinéenne n’était pas dotée des classes pré-primaire. Jusque-là il n’y avait que deux classes pré-primaire : celle de Jean Paul II et celle du Jardin 2 octobre, à Conakry. Aujourd’hui, avec l’avènement du CNRD, nous sommes à même de vous dire que nous sommes en train de construction 1 000 salles de classe sur toute l’étendue du territoire. Ce que vous voyez dernière, c’est la preuve que nous sommes à Dubréka. Nous sommes sortis pour visiter ces classes pré-primaires. Nous commençons par Dubréka, nous allons aller à Coyah et partout à travers le pays pour voir de visu où nous en sommes avec ce projet », dira-t-il.
A la question de savoir c’est quoi une classe pré primaire ? Le ministre a tenu à préciser : « Comme son nom l’indique, ce sont les classes avant le primaire. Vous savez autrefois, les familles les plus modestes n’avaient pas la chance d’envoyer très tôt leurs enfants à l’école. Mais avec ces classes pré-primaires et les riches et les pauvres, chacun aura la chance d’envoyer son enfant tôt à l’école. Vous savez les enfants qui vont tôt à l’école ont une capacité cognitive plus élevée que ceux qui n’ont pas eu cette chance. Et cette chance, il fallait que chacun en bénéficie. Aujourd’hui, avec l’arrivée du CNRD, nous sommes en train de combattre cette injustice, de donner la chance à tous les enfants guinéens de partir tôt à l’école, que la pauvre ne soit pas un handicap pour eux. C’est ce qu’on a promis et nous sommes ici pour voir comment évalue les travaux. Nous sommes très contents de savoir que les travaux évoluent bien. Vous voyez ces écoles sont presque finies, les latrines sont ici et les airs de jeux aussi. Nous disons merci et félicitations au président de la République qui était à l’écoute et tous les partenaires techniques et financiers y compris la banque mondiale… »
Concernant le cas des formateurs qui enseigneront dans ces classes pré-primaires, le patron de l’Enseignement Pré-universitaire rassure que toutes des dispositions sont déjà prises.
« Nous avons compris qu’une classe sans enseignant reste une classe. Les formateurs qui doivent dispenser les cours dans ces classes pré primaire sont déjà formés, ils sont déjà au nombre de 850, qui sont prêts à répondre dès que ces écoles seront prêtes. La clé de réparation est en fonction de la densité des élèves, en fonction des villes. Par exemple, ici nous sommes à Dubréka et la préfecture a bénéficié de 35 classes pré-primaire. Donc, c’est pour vous dire que c’est un projet sérieux, c’est un projet qui va vraiment aider l’école guinéenne… »
Youssouf Keita
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