Trois (3) jours ont suffi pour le National Democratic Institute (NDI), en collaboration avec la Fondation Internationale des Systèmes Électoraux (IFES), de former des journalistes, activistes et blogueurs sur la désinformation. Ladite formation qui a pris fin le samedi 18 novembre 2023, s’est déroulée dans un réceptif hôtelier de la place. Elle permettra aux bénéficiaires d’agir désormais en toute responsabilité en matière recherche, de traitement et de diffusion des informations, surtout en cette période transitoire. Pour y arriver, quelques outils ont été mis à leur disposition, leur permettant de faire prochainement le Fact-checking (vérification des faits) afin de discerner le vrai du faux.
Le rôle des journalistes dans une société démocratique, la distinction des expressions comme la désinformation, la mésinformation, la malinformation, la propagande, le fact-checking et leur impact ont été au centre des débats au cours de cette formation de trois (3) jours. Au terme de celle-ci, les participants n’ont pas manqué de faire part de leur satisfaction.
« Le monde des médias est aujourd’hui bousculé par le journalisme citoyen. Et du coup, nous journalistes sommes envahis par nos acteurs qui sont sur les réseaux sociaux et qui diffusent n’importe quelle information, n’importe où et n’importe quand. Et donc, notre disponibilité en tant qu’hommes de médias est mise à l’épreuve. C’est pourquoi nous sommes très réconfortés et remercions le NDI pour avoir organisé cette formation, qui permettra désormais de nous faire démarquer des acteurs du désordre informationnel en République de Guinée. Au-delà, ladite formation va nous permettre de jouer aussi notre rôle d’alerte sur tout ce qui concerne ce désordre informationnel, surtout en cette période de transition qui reste une période sensible. Encore une fois, nous vous remercions et vous promettons d’aller faire la vulgarisation au sein de nos différentes rédactions et structure », a fait savoir la rédactrice en chef du site guinee114.com, Ramatoulaye Diop.
Cet autre bénéficiaire a confié devant les organisateurs, le formateur et le consultant que les participants pour la plupart, entendaient parler de désinformation, du fact-checking, mais ne savaient pas exactement comment ça se passait et comment on pouvait lutter contre.
« Certains appliquaient la démarche de vérification des informations sans le savoir. Mais aujourd’hui grâce aux outils qu’on nous a donnés, sur lesquels nous nous sommes exercés, nous sommes en en mesure de lutter contre cette désinformation. Au nom de mes pairs, nous pouvons dire merci d’abord aux formateurs, parce qu’on a vraiment appris, remercier également le NDI qui a pensé à cette idée en cette période de transition, une période propice à la propagande mais aussi à la désinformation. On vous remercie donc, tout en vous demandant de multiplier d’autres formations de cette nature en cette période transitoire. Autres attentes, les vulgariser également à l’intérieur du pays, où nos confrères journalistes et autres acteurs de médias sont aussi nombreux. Si nous de Conakry sommes fiers, imaginez le sourire que cela peut donner à ces gens de l’intérieur. C’est pourquoi nous vous encourageons à aller vers les régions de la Guinée », a mentionné Abdoulaye Ciré Diallo, participant.
La Directrice de National Democratic Institute (NDI), a, au terme de cette session de formation, tenu à remercier d’abord des participants pour leur volonté d’apprendre ces notions en cette période de transition. Plus loin, Mme Randa Farhat a indiqué qu’on soit homme de médias, de la société civile, chacun doit avoir un rôle à jouer quant à la consolidation des valeurs démocratiques.
« Je vous encourage donc de continuer à développer vos connaissances, et à notre part de développer d’autres sessions de formation. C’est pourquoi nous avons déjà eu des discussions dans ce sens, afin de voir comment élargir cette formation à l’intérieur du pays. Et donc, des alternatives sont en cours dans ce sens. Nous remercions nos partenaires de IFES, l’USAID et toute notre équipe. Remercier également le formateur Saïd et le consultant Sosthène avec lequel nous allons poursuivre les formations qui se tiendront à l’intérieur du pays. Enfin, je remercie tous les participants et félicitations à vous », a-t-elle mentionné.
Il faut rappeler que c’est par la remise des attestations aux bénéficiaires que ladite formation, animée par M. Mohamed Zaid MASTOU et M. Sosthène NSIMBA, tous consultants, a pris fin.
Sâa Robert Koundouno
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