Le point 2 des 21 relatifs aux réclamations du mouvement syndical guinéen ne fait toujours pas l’unanimité. Axé sur la hausse de la Valeur Monétaire du Point d’Indice salarial à hauteur de 100% pour les fonctionnaires et ceux à la retraite, les lignes ne bougent toujours pas comme prévu.
Au sortir des débats de ce vendredi 13 octobre 2023, les nouvelles autorités ont confié avoir fait une nouvelle offre de 50% comme primes de salaire, en lieu et place des 20% de la masse salariale qu’on peine à faire rehausser.
Selon le président du comité de négociation côté Gouvernement, les mandataires des fonctionnaires devront encore patienter, puisque dit-il, les nouvelles autorités sont inscrites dans un processus de maîtrise des effectifs des fonctionnaires de l’État à travers le projet FUGAS (Ficher technique de gestion administrative et de la solde). Ce procédé qui leur permettra de voir plus clair sur le nombre de l’ensemble des fonctionnaires de l’État guinéen, afin de prendre des mesures devant procéder à l’augmentation de ce point d’indice salariale estimé à 90% pour les travailleurs du public et 70% pour ceux du privé, conformément aux réclamations du mouvement syndical.
« Aujourd’hui il y a eu également des échanges entre le mouvement syndical et le secteur privé représenté par le patronat. Il a été convenu que la semaine prochaine, le patronat vienne avec des offres. Pour ce qui est de l’augmentation des salaires des fonctionnaires, nous nous considérons que c’est une amélioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires. Vous savez, un pouvoir d’achat, il y a le salaire. Et ce qui est important plus que le salaire, ce sont les accessoires. Depuis que nous avons commencé les discussions, nous avons proposé d’entrée de jeu au mouvement syndical, comme vous le savez, nous avons le projet FUGAS (Ficher Technique de Gestion Administrative et de la Solde), qui est en cours, qui nous permettra de maîtriser à coût sûr, donc la masse salariale. Nous avions proposé au mouvement syndical de repousser les discussions sur l’augmentation salariale mais jusqu’à ce qu’on finisse ledit projet. Mais en lieu et place, nous avons proposé 50% comme prime de salaire soit payée aux agents de l’État, le tout pour nous de finir et maîtriser des effectifs. Là, on sera en mesure de calculer réellement l’impact financier de toute majoration de la valeur monétaire du point d’indice. Malheureusement, le mouvement syndical s’est opposé.
Ils ont dit qu’on doit discuter directement de l’augmentation de la valeur monétaire du point d’indice. De discussion en discussions, aujourd’hui la partie gouvernementale est arrivée à propos les 20% d’augmentation. Hier, le ministre du Travail et de la Fonction publique et le ministre du Budget se sont déplacés, ils sont venus, ils ont mis sur la table les chiffres. En toute transparence, monsieur le ministre du Budget a mis à disposition du syndicat tous les chiffres (la masse salariale, les différentes incidences…). Il a été demandé au mouvement syndical, de la base de la connaissance de ces chiffres là qui sont véritables et disponibles aussi. Il leur a dit ensuite de regarder le contexte et la situation des finances de l’État. Donc cette réflexion a commencé à être menée par le mouvement syndical.
Nous sommes allés loin en proposant même, qu’au lieu de rester dans un cycle infernal ou régulier de discussions sur l’augmentation de salaire, l’objectif de toute augmentation de salaire, c’est l’amélioration du pouvoir d’achat des agents de l’État. Nous avons proposé au mouvement syndical de se joindre à nous, constituer un cadre d’échange qui va travailler et réfléchir pour proposer des solutions pérennes d’amélioration du pouvoir d’achat des agents de l’État.
Pour le moment, le mouvement syndical a rejeté cette offre. Nous, nous estimons qu’ils sont nos partenaires, et tout ce qui concerne les agents de l’État, ils doivent être associés à cette réflexion. Nous avons souhaité que ça ne soit pas seul le gouvernement qui puisse la mener. Et nous espérons que le mouvement syndical va saisir cette main tendue et se joindre à nous pour qu’ensemble, nous puissions réfléchir pour proposer de manière pérenne des solutions qui permettront l’amélioration du pouvoir d’achat de tous les fonctionnaires de l’État.
Dans les prochains jours, le mouvement syndical va faire une analyse des chiffres qui ont été portés à sa connaissance et comprendre le contexte. Et ensemble, probablement, nous allons nous rasseoir pour évacuer une bonne fois pour toute, ce point qui a pris du temps et qui a été un point d’achoppement, sur l’augmentation de la valeur monétaire du point d’indice. Cette augmentation va non seulement toucher les agents en activité mais aussi les retraités et même les nouveaux fonctionnaires que nous avons recrutés », a expliqué M. Aboubacar Kourouma.
Sâa Robert Koundouno
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