Lucien Guilao : « il y a eu trop de choses négatives pour notre football qui se sont passées et que l’on ne doit plus répéter »

Comme nous le savons, c’est à la suite de plusieurs irrégularités survenues dans les élections du Comité exécutif de la fédération guinéenne de football que la FIFA a décidé s’installer un Comité de normalisation en Guinée.

Ce Conor avait pour mission essentielle, d’organiser des élections transparentes et acceptées par toutes les parties. Dans la gestion des affaires courantes le Conor ne s’est pas entendu avec la ligue guinéenne de football professionnel, qu’il révoqua après maintes tentatives de médiation le 29 Août 2022 et installe en lieu et place le à la même date, un Comité provisoire de gestion de la ligue guinéenne de football professionnel présidé par Lucien Beindou GUILAO ancien du Syli National.

Ce comité avait pour mission, l’organisation des championnats ligue 1 Guicopres et ligue 2 pro et mobilisation des ressources. Aujourd’hui, nous sommes en fin de transition sportive, donc à l’heure du bilan et des perspectives collectives et individuelles. C’est à ce titre que nous sommes reçus par Monsieur Lucien Beindou Guilao président du Comité provisoire de gestion de la ligue guinéenne de football professionnel.

Mediaguinee : Bonjour Monsieur le Président et merci de nous recevoir aujourd’hui

Lucien Guilao :  Tout le plaisir est pour moi

Nous sommes à la veille de la reprise de la saison sportive 2023-2024, quels enseignements tirés vous de la précédente saison et quelles sont les perspectives pour la saison prochaine saison ?

Ecoutez ! Ce que l’on peut retenir c’est que la saison 2022-2023 a commencé et s’est achevée tambours battants et en beauté. De l’avis du public sportif, nous avons assisté à de très bons championnat ligue 1 Guicopress et ligue 2 pro. La ligue 1 Guicopress a été très équitable et incertaine jusqu’à la dernière journée et la ligue 2 pro a été l’une des plus compétitive de ces dernières années. Cependant nous avons eu des problèmes au niveau de la sécurité sur certains matches de ligue 1 Guicopres et de ligue 2 pro sur certains terrains. La programmation des matches, compte tenu de la faiblesse des infrastructures, a été difficile à faire dès lors que la coupe de la ligue LONAGUI est entrée en jeu. Nous avons pu cette année, grâce à la LONAGUI, organiser pour la première fois en Guinée, la Coupe de la ligue. Cette compétition qui regroupe les 24 clubs pros de Guinée a un avantage technique et un avantage financier. Un avantage technique en ce sens qu’elle permet de donner du temps de jeu à nos footballeurs et permet aux différents staffs techniques d’avoir une meilleure connaissance de leur effectif. Un avantage financier parce qu’elle permet aux clubs d’avoir un peu plus d’argent. Autre problème que nous avons connu cette année est celui de la production et la diffusion de nos matches.

Sur ce plan qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?

Ecoutez ! La ligue et le Conor étions en phase sur ce sujet. La ligue 1 Guicopres et la ligue 2 pro sont des produits qui nous appartiennent et nous vendons au plus offrant. Une partie du produit de cette vente, comme ça se passe partout ailleurs doit revenir aux clubs et c’est ce que l’on appelle les droits télés. Nous avons donc demandé aux Médias intéressés par la diffusion des matches de nos championnats sur leur canal, de nous faire une proposition afin que nous puissions redistribuer cet argent aux clubs. Dans les propositions que nous avons reçues c’était la ligue qui payait plutôt que l’inverse.

Quelles sont les perspectives pour la saison prochaine ?

Pour l’instant tout ce que je peux dire c’est que la situation va évoluer, les clubs pourraient avoir des retombées financières émanant de la diffusion de leurs matches. Ce sont les clubs qui assurent le spectacle à travers les joueurs et il est inadmissible qu’ils n’en reçoivent rien en retour. C’est ma position.

Bientôt les élections pour le Comité exécutif, votre annonce ressemble à un argument de campagne ?

Ce n’est pas une annonce en tant que tel, c’est une réflexion et ce n’est pas un argument de campagne. Ça aurait pu l’être si j’étais candidat, alors que je ne suis pas candidat.

 Il y a 2 ans vous étiez candidat à la Vice-présidence et vous affirmez ne pas l’être aujourd’hui, quelles en sont les raisons ?

Ecoutez ! La campagne électorale y a 2 ans a laissé trop de traces.  Je ne suis pas prêt à m’engager dans une autre campagne ou les parties en compétition se considèrent comme des farouches ennemis. Il y a eu trop de choses négatives pour notre football, donc pour notre pays, qui se sont passées et que l’on ne doit plus répéter.

 Et pour ce qui est de la Ligue de Football professionnel ?

Les nouveaux statuts ne prévoient pas d’élections pour la ligue guinéenne de football professionnel. Il appartiendra au prochain comité exécutif de nommer une personne de son choix à ce poste.

Propos recueillis par Youl Keita