Kobaya (Conakry) : à l’aide d’un pistolet, un mineur « tire » à bout portant sur son ami et s’enfuit

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Ce drame s’est produit hier mercredi, 25 octobre, aux environs de 17h, à Kobaya, non loin du carrefour Fall. Le défunt s’appellait, Ibrahima Sory Yattara, il serait âgé d’environ 15ans, élève de la 4ème, il aurait été tué par son ami Alhassane Barry, à l’aide d’un pistolet qui appartiendrait à son papa du nom de Rafiou. Informée, ce jeudi, 26 octobre, notre rédaction s’est rendue dans la famille mortuaire à Kobaya. Là-bas, parents, voisins et amis, tous étaient partagés entre choc et étonnement. Et chacun se posait des questions sur ce qui serait passé entre les deux enfants et comment cela est arrivé.

Interrogé, Abdoulaye Camara, adjoint du chef quartier Kobaya,qui était l’une des premières personnes à être sur le lieu du crime, est revenu sur ce qu’il sait.
« Hier entre 17 heures ,18 heures, le chef de quartier m’a appelé pour m’informer qu’il aurait appris qu’un enfant s’est fait tirer dessus derrière la pharmacie. C’est ainsi que je suis venu, accompagné de tous les conseillers du quartier. Ensuite j’ai appelé les policiers et les gendarmes.
Les policiers sont venus en premier. Quand ils sont arrivés, nous sommes rentrés dans la cour, on a trouvé le petit couché sur le ventre à la porte, il avait du sang sur tout son dos. Les policiers ont commencé leur enquête, la gendarmerie aussi est venue, on n’a plus permis à un civil de rentrer. Nous sommes restés là, le papa de celui qui a tiré sur l’enfant est venu sur la moto. Quand il est arrivé, on a demandé où se trouve l’arme, on a commencé à chercher, c’est au salon que nous avons retrouvé l’arme et le corps du défunt couché au dehors. Quand les agents de sécurité ont vu l’arme, ils m’ont appelé, ils m’ont dit: chef, toi aussi viens tu vas prendre une image, ils ont pris l’arme et le papa de l’assassin, ils les ont emmenés. Mais le petit lui, il avait déjà fui. Et selon les explications que nous avons reçues, que c’est lui-même qui est allé informer les gens que le petit s’est tiré dessus, il est couché dans la cour. Aux environs de 19h, 20h, la brigade mobile de Kipé est venue, il y avait du monde, les gens ont commencé à lancer des pierres dans la cour. Nous on s’est enfui, les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les gens, les sapeurs-pompiers sont venus prendre le corps pour envoyer à Ignace Deen. (…) Depuis hier, nous, nous sommes en train de sensibiliser les gens du quartier, on demande à tout le monde de se calmer.
Celui qui a fui ,est le seul qui peut donner des explications sur ce qui s’est passé, puisque l’autre là est déjà décédé. Pourquoi ils ont mis main sur son papa, parce que c’est lui qui a envoyé l’arme à la maison et c’est à travers lui que son fils a vu l’arme, puisque les enfants qui sont venus jouer ne peuvent pas connaître qu’il y a une arme à la maison, c’est un pistolet. Le papa de l’assassin présumé est un civil », a-t-il expliqué.
En larmes,  Mama Aïssata Soumah, mère de l’enfant, dit qu’elle interdisait souvent à son fils d’aller chez son voisin, malgré tout,l’ enfant ne quittait jamais la cour dans laquelle  il a trouvé la mort.
« Nous ne pouvons pas vous dire avec exactitude ce qui s’est réellement passé puisque nous étions pas sur les lieux.
Juste, ils nous ont dit que le petit a été tué dans la concession du monsieur Rafiou, mais c’est un monsieur qui a toujours approché Ibrahim Sory mais pour quelle fin on ne sait pas. Puisque même tard la nuit Rafiou appelle le petit pour le mettre en commission et des fois pour des sacrifices. Il est arrivé des moments où je me suis disputée avec lui pour ne plus que l’enfant parte là-bas. Le voisinage est témoin que je ne suis pas d’accord avec lui parce que j’ai jamais aimé la fréquentation de mon enfant chez lui. Donc dans la journée d’hier comme d’habitude après l’école, le fils de Rafiou a appelé Ibrahim Sory ils sont partis dans la cour c’est dans cette circonstance que le fils du monsieur a tiré sur mon fils, mort s’en est suivi. C’est après qu’il est sorti lui-même en courant pour alerter les voisins qu’il a tiré sur quelqu’un. Et ils ont appelé son père. Mais depuis ça sa concession est quadrillée par les agents de force de maintien d’ordre puisque les jeunes étaient décidés à se venger. Nous demandons aux autorités de faire  la lumière sur cette affaire, qu’elles (les autorités) nous disent pourquoi il a tué mon fils », a-t-elle laissé entendre.
De son côté, Mamadou Yattara, père de la victime, lance un appel à l’endroit des autorités afin que justice soit faite pour son fils. « Tout ce que je demande aux autorités, c’est de nous aider à savoir pourquoi notre fils a été tué. Qu’est-ce qui s’est passé entre le fils de Rafiou et le mien jusqu’à ce qu’on le tue avec une arme? Parce qu’on ne le connaissait pas comme étant un homme en uniforme, on ne savait pas non plus qu’il avait ce genre d’arme chez lui. Donc s’ils ont tué notre fils nous voulons connaître les causes du meurtre de mon fils d’environ 15 ans, qui faisait la 4ème année », a-t-il lancé.
Selon les parents, le corps du défunt est à l’hôpital Ignace-Deen, le présumé assassin est en fuite, son père (présumé assassin), dans les mains des autorités. Le domicile du crime, encerclé par un pick-up de la gendarmerie.
Christine Finda Kamano 

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