Les pourparlers entre les autorités et les ferrailleurs n’a pas fait bouger les lignes jusque-là.
Dans les jours à venir, il est fort possible que les collecteurs de ferrailles utilisent la rue à nouveau. A en croire Sekou Sidibé, ce collecteur qui comme ses collègues réclament l’annulation du blocus sur l’exportation des métaux non ferreux imposé par le département, a estimé que le ministère du Commerce ne fait aucun effort pour une sortie de crise.
À notre micro, il nous a confié ce qui a suivi la manifestation du 5 octobre dernier et qui a été calmé par le ministre Alphonse Charles Wright.
« Depuis notre rencontre avec le ministre de la Justice, il y a eu une autre réunion au niveau du ministère du Commerce. Les deux ministres ont présidé la réunion. Il a été dit de créer une commission qui va passer sur le terrain, examiner les deux industries qui produisent le fer ici. Donc nous avons fait ces missions-là. Puis on est passé dans les dépôts là où il y a les stocks de non-ferreux qui sont gardés. Le rapport a été déposé au ministère. Il était question pour le ministère maintenant d’examiner le rapport pour après, lever la suspension», a-t-il mentionné. Et d’ajouter: « On nous a conviés à une réunion l’autre fois, mais on a vu que les lignes n’ont pas bougé. Au lieu de nous présenter la situation, et nous dire si la suspension est levée ou pas, ils nous ont fait la restitution du rapport-là. Pendant que le rapport-là se trouve avec nous tous, le vendredi, ils nous ont appelé encore de se réunir pour faire une proposition de sortie de crise. Vous m’avez appelé comme ça, pendant que nous sommes à la fédération pour faire la réunion-là pour s’entendre sur une idée. Mais, on avait fait une lettre, qu’on a déposée au niveau du ministère là-bas par rapport à la sortie de crise. Il s’agissait d’un protocole d’accord que tout le monde avait signé, même les exportateurs. Donc il faut l’actualiser encore».
À l’issue de toute cette réalité, ces ferrailleurs dont le commerce se trouve bloqué par le ministère de tutelle prévoient de manifester dans les prochains jours.
« On a l’impression que le ministère ne veut pas nous aider à la sortie de crise, parce qu’à chaque fois qu’on parle, c’est un autre mot qu’on va nous dire. Nous voulons qu’on libère notre secteur, mais si la situation n’est pas libérée, nous voulons passer à la vitesse supérieure. On veut encore faire recours à la manifestation, parce que c’est le droit le plus absolu», a fait savoir Sekou Sidibé à cette occasion.
Mayi Cissé
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