Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a présidé ce lundi 04 septembre 2023, la cérémonie de lancement officiel du numéro vert (132), désormais mis à la disposition des populations à la base. Ce mécanisme de gestion des réclamations a pour objectif d’établir une bonne relation entre les responsables des collectivités territoriales et les populations lambda. Ce programme appuyé par la Banque mondiale, permettra de faire face aux conflits qui survenaient dans les collectivités.
Pour réussir sa mise en œuvre, l’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales (ANAFIC) a signé les conventions avec la société CALL ME et les opérateurs de téléphonie Orange et MTN.
» Ce lancement est un moment important dans la nouvelle gouvernance locale car il constitue un moment de rapprochement qui s’inscrit dans notre engagement à fédérer les efforts pour donner des réponses appropriées aux besoins et aux attentes sans cesse croissant des populations. Il s’agira également de rétablir la confiance entre les citoyens et les gouvernants que nous sommes. Désormais, ces citoyens ont à leur disposition, un centre d’appel et un numéro d’appel gratuit pour s’informer sur l’action publique déployée en faveur de leur collectivité. Il s’agit d’un outil qui favorise la participation citoyenne, l’expression populaire et l’écoute des populations pour recueillir des réclamations au sujet de la gestion communale de l’ANAFIC et enfin, rapporter des réponses adéquates sur la vie des communautés», a dit le ministre Mory Condé, précisant tout de même que ce numéro vert permettra aux gouvernants de disposer d’une base de connaissances considérables sur les attentes de la population afin de favoriser d’une part la gestion participative des collectivités locales et une anticipation à temps des conflits locaux et d’éventuelles crises, mais aussi et surtout, susciter la transparence et la redevabilité à travers l’information publique.
Dans la vulgarisation des activités de la plupart des projets orientés dans certaines localités de l’intérieur, l’ANAFIC, cet établissement public à caractère administratif, a constaté que les besoins des couches les plus vulnérables ne se retrouvaient pas forcément être pris en compte dans les actions planifiées dans le cadre du développement des collectivités. C’est pour donc corriger ces imperfections et aider ces populations à pouvoir désormais s’exprimer et exprimer leurs ressentis, qu’est née cette idée de mise en œuvre de ce mécanisme.
» Nous avons donc jugé utile de mettre en place ce mécanisme qui est individuel et qui se fera à travers un appel devant exposer une préoccupation afin qu’elle soit prise en compte. Au-delà d’exprimer le besoin, cet outil va leur permettre de réclamer leurs dus à travers ce numéro vert le 132, qui est désormais mis à leur disposition. Pour des collectivités non couvertes par les services MTN et Orange, je pense qu’un plan d’action sera mis en place avec ces opérateurs qui sont aujourd’hui nos partenaires privilégiés en matière de la mise en place de ce processus. Nous allons sur la base des besoins qui vont être remontés par ces collectivités, en termes de difficultés en matière d’accès à ce numéro vert, pour qu’une large couverture soit faite en vue de prendre en compte les préconisations de ces collectivités éloignées. Un guide de mise en œuvre de ce mécanisme sera également mis à exécution, quand les besoins seront remontés selon les réclamations. Par exemple nous avons 21 jours pour répondre à ces sollicitations. C’est-à-dire une préoccupation peut être directement résolue ou à court, moyen et long terme selon la nature de l’évènement. Mais tout se fera conformément aux dispositions du Code des collectivités, laquelle loi prévoit toute la procédure en matière de planification au niveau local», a promis le Directeur général de l’ANAFIC, Sékou M’Mawa Touré.
Le responsable de la sauvegarde environnementale, sociale et la mise en place du mécanisme de gestion des plaintes et réclamation au sein de l’Agence nationale de financement des collectivités locales, est revenu quant à lui, sur la manière dont les échanges s’effectueront entre leur direction et les citoyens.
« Quand les télé-conseillers reçoivent des appels de nos concitoyens d’ici et de l’étranger à travers ce numéro vert, ils répondent sur place aux questions posées et aux inquiétudes. Et si cela dépasse leur compétence, ils transfèrent ces situations soit à mon niveau ou au directeur des opérations ou à celui des passations de marchés. A cet effet, tout le monde se donne les mains pour donner une meilleure réponse aux citoyens par rapport à leur inquiétude et qui se fait dans un delai raisonnable», a mentionné Elhadj Kamba Sylla.
Sâa Robert Koundouno
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