Déguerpissement au marché de Kobaya : mécontents, plusieurs jeunes et femmes prennent d’assaut la rue
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Très tôt ce vendredi matin à Kobaya marché, dans la commune de Ratoma, des femmes et des jeunes sont massivement sortis manifester contre les opérations de déguerpissements. Ils ont bloqué la route. Au moment où nous nous sommes rendus sur les lieux aux environs de 10h, les forces de sécurité étaient là pour maintenir de l’ordre.
En colère, ces femmes se sont exprimées devant la presse. C’est le cas de Makalé Condé, une vendeuse qui était installée là, est revenu sur ce qui s’est passé. « Hier il y a eu 6 pick-ups qui étaient là pour effrayer les femmes. La nuit, ils sont venus dégager tout. Et le matin, le maire était là, mais on ne sait pas ce qu’il a dit. Et la nuit maintenant, ils sont venus tous enlever. Moi je suis jusqu’à Ratoma, on m’a appelée vers 5h du matin pour me dire qu’ils ont gâté notre marché. Je suis venue ici à 6h et j’ai trouvé les forces de l’ordre, les femmes avaient déjà barricadé les lieux », a-t-elle raconté
Ces femmes ne comptent pas abandonner leurs revendications, elles entendent aller jusqu’au bout. « Aujourd’hui, on veut notre place, on ne veut rien. Où bien ils vont nous montrer une autre place, on ne veut pas la guerre. Il n’y a pas de marché à Kobaya et bientôt l’ouverture des classes. Comment nos enfants vont devenir ? Moi je suis nouvelle ici, mais quand je suis venue, j’ai payé 3 places. Après on nous a dit qu’ils ont vendu ici. S’ils ont vendu ici, ça ce n’est pas notre problème. Et s’il y a un problème, venez voir les femmes, vous allez discuter. Entre temps, ils nous ont dit que c’est la commune qui les a dits de construire des hangars ici. Mais on a vu que c’est faux, ce n’est pas la commune qui a construit ces hangars c’est un monsieur qui a construit ici. Comme il y’a des magasins ici maintenant, c’est pourquoi ils disent qu’il faut que les femmes quittent. On ne va pas quitter, on est là », a indiqué dame Condé
Jusqu’au moment où nous quittions les lieux, les manifestants et les forces étaient toujours sur place. Cependant, il faut souligner que depuis quelques jours, les opérations de déguerpissement ont été reprises dans la capitale.
Christine Finda Kamano et Mayi Cissé