Sur initiative des départements ministériels de l’Environnement et de la Pêche, avec l’accompagnement financier du PNUD, un atelier national des acteurs du secteur privé sur la promotion de l’économie bleue en Guinée s’est tenu ce mercredi, 20 septembre 2023 à Conakry. Il regroupe plusieurs participants venus de nombreuses structures privées dont la confédération nationale des professionnels de la pêche de Guinée, de la SEG, de l’APIP…
En compagnie du conseiller principal du ministère de l’Environnement, c’est le chef de cabinet du département en charge de la Pêche et de l’économie maritime, Ibrahima Kalil Gueye qui a donné le coup d’envoi des travaux dudit atelier en présence du représentant résident adjoint du programme des nations unies pour le développement.
Selon les organisateurs, l’objectif de la rencontre est d’échanger avec ces acteurs su secteur privé sur les avancées et une meilleure appropriation de la feuille de route de l’économie bleue.
S’exprimant à cette occasion au nom de son institution (PNUD), le représentant résidant adjoint, Alhassane Ba n’a pas manqué de mots pour remercier le gouvernement guinéen pour ses nombreuses initiatives.
A l’en croire, « les Nations Unies ont fait de la promotion de l’économie bleue, le 14è objectif du développement durable à l’horizon 2020, visant à conserver et à exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins de développement durable. Il en est de même de la stratégie de l’Union africaine. Au niveau de la Guinée, vous le savez mieux que moi, le gouvernement a inscrit cette question dans le cadre du plan de référence intérimaire 2022-2025, visant à promouvoir l’économie bleue, verte conformément aux ambitions de la transformation et de l’émergence de la Guinée à l’horizon 2050. Ce qui est déjà une bonne. Le pays (Guinée) dispose d’énormes ressources hydriques et halieutiques, mais aussi d’un littorale qui s’étend sur près de 300 km. Donc, c’est dire que mettre l’accent sur l’économie bleue en Guinée, est une très bonne chose. Parce que le pays dispose d’énormes potentialités dans ce domaine », dira-t-il entre autres.
Pour le conseiller principal du ministère de l’Environnement, d’importantes actions ont été déjà identifiées comme base de données. « Mais tous les acteurs ont été regroupés afin de développer davantage ces différentes actions qui devront être entreprises par les différents acteurs. Vous savez que la Guinée est partie a de nombreuses conventions internationales (…) Cet atelier révèle une importance notoire afin d’identifier et de connaitre toutes les actions ainsi que tous les acteurs qui devront s’impliquer nécessairement en vue de la mise en œuvre de ces différentes actions… »
Prenant la parole, le cabinet du département en charge de la Pêche fera savoir que le concept de l’économie bleue voudrait que la bonne santé des eaux douces et des écosystèmes océaniques ouvrant la voie à une économie basée sur l’eau soit garant d’une approche intégrée, holistique et participative incluant la dimension du progrès social dans l’utilisation et la gestion durable des ressources en eau.
C’est pourquoi, dira-t-il, le cadre de l’économie bleue doit désormais dépasser l’approche sectorielle classique pour privilégier une approche multisectorielle. « De ce fait, les activités liées à la mer, aux fleuves et aux lacs en Afrique, peuvent permettre au continent, si elles sont exploitées judicieusement, d’occuper une nouvelle place géopolitique et stratégique sur l’échiquier mondial, d’où l’intérêt de cet atelier… »
Dramé