Après les incidents de Bronx, Ousmane Gaoual Diallo parle : « je n’ai pas fait un doigt d’honneur… »

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[De notre envoyé spécial à New York] Dans une salle archicomble de l’imposant hôtel Jw Marriott (central Park) de New York, le ministre porte-parole du gouvernement a rencontré samedi la forte communauté guinéenne.

Ousmane Gaoual Diallo, en costume, crâne rasé et ses yeux derrière ses lunettes est revenu entre autres sur les incidents survenus vendredi dernier à la mosquée Futa Islamic Center dans le Bronx où il fut hué par des jeunes visiblement très en colère qui protestaient contre les tueries sous le CNRD, mais aussi sur les grands chantiers du président de la transition et de son gouvernement. Extrait…

«Quand nous sommes arrivés à l’hôtel, le président [Doumbouya] m’a dit : je t’ai vu courir à Bronx là-bas. J’ai dit : président, je t’ai vu courir toi aussi à Harlem (rires). C’était sympathique»

« Chers compatriotes, je suis quelqu’un qui est comblé ce soir d’avoir eu le temps d’écouter ici dans toutes les langues. (…) Donc on a cet avantage d’avoir entendu et d’avoir compris, chacun s’est exprimé dans sa langue. Donc, si vous voulez l’unité nationale, ce sont des gens comme nous, comme Doumbouya, qu’il faut pousser parce que ça marche. Ce qui se passe ici [aux États-Unis] est merveilleux, il y a mes frères qui sont venus de Chicago, tous ceux qui sont venus de Baltimore, de Ohio, de Pennsylvania, de Philadelphia, etc., vraiment merci beaucoup. J’ai entendu aussi le cri du cœur des femmes. (…) Partout où on passe c’est Doumbouchou, Doumbouchou. Hier [vendredi], quand on est rentrés, il [président Mamadi Doumbouya] voulait vraiment faire l’effort d’être avec tout le monde mais après on n’a pas su organiser, on s’est trop bousculés, moi j’ai vu des femmes fortes, ils ont débordé la police partout, la sécurité était débordée. Moi j’ai la photo du président là où lui-même il courait pour aller dans la voiture. Quand nous sommes arrivés à l’hôtel, le président [Doumbouya] m’a dit : je t’ai vu courir à Bronx là-bas. J’ai dit : président, je t’ai vu courir toi aussi à Harlem (rires). C’était sympathique. On est très contents. Et sachez que tout ça c’est tout à fait normal. (…)

«Le gouvernement que Mamadi Doumbouya a mis en place, il n’y a pas de complexé dedans. On peut faire le débat quand ils veulent, les écouter, leur expliquer et reconnaître aussi ce qu’on ne fait pas bien parce que le jour où n’avez plus d’adversaire, vous n’avancez plus»

On a des compatriotes qui ne sont pas contents du gouvernement, il faut les écouter. Dans toute critique, il y a une leçon. Ils peuvent nous parler, c’est que nous voulons, que les Guinéens qui ne sont pas contents viennent parler sans nous jeter des cailloux, on peut les entendre et puis on peut se corriger en les écoutant. Mais Il faut qu’on se parle surtout ici [aux États-Unis], dans une société où on peut se parler jusqu’à nez contre nez mais on ne se boxe pas. Il faut qu’on apprenne ça et qu’on dise aux Guinéens que même quand on n’est pas d’accord avec nous, le gouvernement que Mamadi Doumbouya a mis en place, il n’y a pas de complexé dedans, on peut faire le débat quand ils veulent, les écouter, leur expliquer et reconnaître aussi ce qu’on ne fait pas bien parce que le jour où n’avez plus d’adversaire, vous n’avancez plus. Donc nous, nous comprenons ça et c’est dans ces formes d’adversité que la société américaine progresse.

 

 

«J’ai vu des pancartes hier [vendredi], c’est moi qui ai fait les photos parce que ça date des événements d’il y a six ans, sept ans, ce sont des photos que moi-même je prenais qu’on a envoyées [au Bronx]. Maintenant on veut me faire croire que c’est fait maintenant. Ce n’est pas gentil. C’est ça que je voulais dire au gars, hier [vendredi]. Il voit mon doigt, il dit monsieur le doigt d’honneur, ce n’est pas ça. Je voulais juste lui parler mais je n’ai pas insulté quelqu’un» 

Donc, nous écoutons les gens, ceux qui ne sont pas contents, ils peuvent s’exprimer. Mais gardez [en s’adressant à l’assistance] à l’esprit qu’on parle de notre pays et que ce que vous devez dire, moi j’ai vu des pancartes hier, c’est moi qui ai fait les photos parce que ça date des événements d’il y a six ans, sept ans, ce sont des photos que moi-même je prenais qu’on a envoyées [au Bronx]. Maintenant on veut me faire croire que c’est fait maintenant. Ce n’est pas gentil. C’est ça que je voulais dire au gars, hier [vendredi]. Il voit mon doigt, il dit monsieur le doigt d’honneur, ce n’est pas ça. Je voulais juste lui parler mais je n’ai pas insulté quelqu’un. Donc je ne vais pas les insulter, ceux qui ont pris ça pour une injure, c’est dommage, on n’insulte pas. Je voulais qu’ils comprennent simplement que ces photos-là c’est moi, on peut pas prendre ça et dire c’est fait à Conakry hier. C’est toujours bien qu’ils viennent s’exprimer et puis on connaît aussi, il y a les coulisses de ça. Moi j’étais dans l’opposition, j’aidais les gens aussi. Donc quand ils veulent crier sur vous pour avoir des papiers, ils peuvent crier gentiment. Ceux qui sont venus et ont perdu toute la journée devant la maison de Verre [ONU], c’était vraiment très émouvant, on était arrivés ici [à l’hôtel Jw Marriott] et le président Mamadi Doumbouya nous a dit : il faut se retourner là-bas, il faut aller voir les gens parce qu’il faut aller quand même dire un mot de remerciement à nos compatriotes qui ont fait le déplacement et puis écouter ceux qui vont crier « à bas CNRD ». On les a écoutés, moi-même la personne elle mettait son doigt ici [il montre son nez] mais après les femmes m’ont soulevé, j’étais content. C’est comme ça, merci beaucoup, merci d’avoir fait le déplacement, merci d’être venus et merci aux sages des différentes communautés ici qui agissent avec beaucoup de responsabilité, de sagesse pour essayer de rapprocher nos points de vue. (…) ».
Propos recueillis par Mamadou Savané 
New York (États-Unis d’Amérique)
+1 (917) 984-5886

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