Aboubacar Sidiki « Idi Amin », MDN: « on ne vient pas dans l’armée parce qu’on n’a pas de boulot »

Lors de la synergie des radios et télévisions privées organisée  à la faveur de l’An 2 du CNRD au pouvoir, le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale, le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara « Idi Amin » est revenu entre autres sur la réquisition de l’armée pour le maintien d’ordre et les derniers recrutements qui continuent de faire couler des flots d’encre et de salive dans le pays.

« L’armée à la tête d’un pays, les gens se permettent de faire du n’importe quoi. On ne peut pas. D’abord en temps de paix, en temps du commandement des civils, notre devoir c’est de maintenir, protéger la population, assurer la continuité des institutions républicaines. Maintenant que nous-mêmes nous sommes responsables, les gens veulent installer… Quelles sont vos références, parce que nous aimons singer les Occidentaux. On aime les imiter, c’est ça vos références. Surtout les journalistes guinéens. Je vous appelle les juges parce que c’est vous qui jugez tout le monde. Vos références, ce sont les grandes puissances. Tout dernièrement, dans les rues de Paris, vous avez vu les blindés, c’étaient pas des militaires ? Quand vous descendez à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, vous ne voyez pas les militaires ? Et, là vous êtes au carré. Puisque c’est la Guinée, chacun fait ce qu’il veut. A Dakar, tout dernièrement, il y a eu combien de morts? En 24 heures, 26 morts. Je n’ai pas à juger l’état de leur société. Dans tous les Etats qui se respectent, il faut que l’ordre règne. Il n’y a pas d’inventions ni du CNRD ni du gouvernement, c’est la loi guinéenne qui dit que le ministre de l’Administration du Territoire, pour les besoins de sécurité, de la tranquillité des citoyens, peut requérir les forces de défense en 3ème position. 1ère force, c’est la police, 2ème force, c’est la gendarmerie, 3ème force, c’est l’armée et dans tous les pays », a-t-il indiqué.

Et parlant des recrutements pour les différents corps qui ont fait beaucoup de bruits, le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale, le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara « Idi Amin » a tenu à préciser: « Premièrement, les recrues qui auraient été exclues du centre d’instruction, l’armée est un métier très difficile qui demande la santé, qui demande l’honnêteté, qui demande l’engagement qui est une vocation. On ne vient pas dans l’armée parce qu’on n’a pas de boulot, non on vient dans l’armée parce qu’on désire servir sous les drapeaux. On ne peut pas prendre l’armée, c’est la partie saine en santé et même moralement ça devrait être la partie saine de la population. Nous avons fait une procédure de recrutement, on a lancé à la radio et à la télévision. Ce que vous voyez chez nous, vous ne voyez nulle part. En matière de transparence au niveau de l’armée. Donnez-moi les preuves ici du recrutement dans l’armée dans l’un des pays limitrophes qui a fait comme la Guinée et au temps du CNRD. On avait donné les critères à la télévision nationale, on a fait appel à tout le monde. Maintenant il y a des gens qui ont trouvé qu’il faut tromper leur propre pays, leur institution de défense. Falsifier les diplômes et les certificats de naissance, les certificats de visite et contre-visite. Nous, nous avons défini un critère. Quand la personne remplit ce critère, il envoie ses dossiers. Sauf que nous, nous ne délivrons pas ces papiers. C’est autres institutions de la république qui délivrent ces papiers, ils envoient. On a recalé ceux dont la fausseté des documents était de notoriété publique, on pouvait les détecter. Mais, après quand on a recruté les gens, on s’est rendu compte qu’il y avait des gens qui avaient été opérés des pieds, du ventre. Qui l’ont caché. (…). Le gars qui a dit qu’il est né en 1995 alors qu’il est né en 1988. Face à l’épreuve physique, le manque de sommeil, ça demande la jeunesse, l’armée. Je vais vous donner un exemple. Pour avoir 10 pilotes, on est obligé de recruter 100 jeunes. Dans tous les pays du pays au bout de 6 ou 8 mois de formation de pilotage, vous n’aurez que 10 jeunes qui pourront piloter. La sélection, elle est naturelle. Éliminer 468 sur 7 mille jeunes,  je ne crois pas que ça soit… Il faut que votre profil réponde dans l’excellence au besoin de recrutement de l’armée. (…). Le message que j’ai a passé à la jeunesse, c’est d’abord faire de l’éducation. Autre priorité, quand vous êtes éduqués, je n’ai pas dit seulement instruire. Et, deuxièmement, il faut vous préserver contre les vices, la drogue. »