Siguiri : des bandits présumés arrêtés par les chasseurs…
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Le district de Fatoya relevant de la sous-préfecture de Kintinia, situé à 35km de Siguiri, a connu dans soirée d’hier jeudi 24 août 2023, un grand soulèvement des centaines de jeunes contre le commissariat de police de Fatoya.
Tout a commencé par l’arrestation de deux présumés bandits par les chasseurs traditionnels. Après cette arrestation, des milliers de jeunes se sont révoltés contre la police de cette localité.
« Nous sommes venus saccager le local du commissariat de police de Fatoya, parce que, quand un bandit arrive à leur niveau, ils vont le libérer. Donc on préfère que ses bandits soient mis à notre disposition. », explique un manifestant en colère, qui a bien voulu garder l’anonymat.
De son côté, le président des chasseurs de Fatoya, Kamissagbè Mamby Camara, s’est confié à notre rédaction en ces termes : «nous avons arrêté 5 présumés bandits, 3 se sont échappés, et nous avons déposé les deux autres au niveau du commissariat de police de Fatoya. Habituellement, quand les bandits sont arrêtés, les autres complices s’attaquent à la police, pour les empêcher de faire leur enquête. Ceux qui viennent pour s’attaquer aux biens de l’Etat, ils ne veulent pas que leur collègue soit déféré, c’est la raison pour laquelle, ils font la manifestation. La police de Fatoya travaille avec professionnalisme, elle n’a jamais libéré un malfrat. Ils ont tous fait pour démolir le local du commissariat de police de Fatoya. Nous les chasseurs, on n’a pas accepté, et nous n’accepterons jamais. La force revient à la loi. Les agents de Fatoya, Boukaria, Kintinia, Kofilani et Balato se sont tous mobilisés pour la cause. Dieu merci, ils sont hors de danger. La question est de savoir si ces présumés bandits étaient porteurs d’une arme. Notre interlocuteur se réserve de tout commentaire. Finalement, les deux présumés bandits sont à la disposition de l’autorité pour des fins d’enquête. »
Aux dernières nouvelles, les chasseurs traditionnels de Fatoya et les agents des différents districts de Bouré multiplient les efforts pour traduire ces malfrats devant la justice.
Nouhan Konaté, correspondant à Siguiri
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