Pendant cette saison hivernale, les usagers de la route N’Zérékoré en partance pour la sous-préfecture de Diecké, où se trouve la grande Société Guinéenne de Palmiers à Huile et d’Hévéas(SOGUIPAH), sont dans le pétrin. C’est un véritable casse tête pour les passagers de cette route.
Joint au téléphone par notre rédaction, Jean Baptiste Mara, un étudiant de l’université Sonfonia, parti à Diecké pour passer ses vacances, nous explique le calvaire qu’ils ont vécu, lui et d’autres passagers, avec des preuves à l’appui. Selon lui, il peut arriver que les passagers soient bloqués pendant une semaine dans la forêt classée de Diecké, appelée 43. Ils sont finalement obligés d’emprunter les motos taxis.
‘’De Gueckedou jusqu’à N’Zérékoré, le constat est tellement alarmant. Mais surtout le point qui est beaucoup plus touché, c’est N’Zerekoré-Diecké. C’est le pire calvaire. Vous-même vous l’avez vu sur les images. Et actuellement, les voitures se bloquent. Surtout les remorques qui viennent prendre la production de la Société Guinéene de Palmier à Huile et Hévéas (SOGUIPAH). Nous avons eu d’énormes difficultés. Aujourd’hui, c’est une route qui donne beaucoup de panne aux voitures parce que c’est de l’argile. Les risques d’accident sont aussi réels. À la moindre erreur, la voiture glisse pour se retrouver dans le ravin.Le malheur est que les chauffeurs à partir de N’Zérékoré ne vous diront pas : la route n’est pas praticable, empruntez les motos. Nous, nous avons marché beaucoup et finalement nous avons même terminé le voyage sur la moto taxi,comme beaucoup d’autres passagers d’ailleurs. Nos bagages, nous les avons trouvés ce matin à Diecké. Nous sommes trempés de boue. Nous avons eu faim, le gros calvaire c’est dans la forêt classée de Diecké, appelée 43.La route qu’on est censé faire en une heure de trajet pour 64Km,vous pouvez faire 5 heures, 6 hueures et plus .
À Diecké où il y a une grande Société comme la (SOGUIPA), il n’y a pas de route, c’est vraiment dommage. Pourtant cette route est tellement bénéfique pour la Guinée. Si les routes sont gâtées, ça pourrait empêcher la fluidité et cela pourrait jouer sur la production. Parce qu’au moment où la production doit rentrer dans la capitale pour être exportée à l’extérieur, ce n’est pas facile. Il y a des gens qui ont fait une semaine sur cette route à cause de ce calvaire. Quand nous, nous sommes arrivés, j’ai même vu un monsieur qui était là depuis le mardi, en train d’attendre pour que la route soit un peu sèche ou bien qu’elle soit débarrassée de la boue par la machine que vous voyez là », a-t-il relaté.
Ce jeune étudiant lance un appel à nos autorités dans lequel il leur demande de s’impliquer réellement pour arranger la route Diecké.
« Nous demandons vraiment aux autorités de construire cette route comme elles(autorités) l’ont fait pour d’autres préfectures et sous-préfectures. Pourquoi pas pour Diecké, une sous-préfecture potentiellement riche.Les autorités n’ont qu’à se bouger », a-t-il lancé.
Christine Finda Kamano
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