Nouvelles voies pour ses importations: le Niger choisit l’Algérie et la Libye au lieu de la Guinée et du Cameroun

0

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Le Niger, soumis à des dures sanctions économiques que lui impose la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) au lendemain du coup d’Etat contre Mohamed Bazoum , cherche des voies et moyens pour contourner cet embargo et maintenir en survie son économie déjà très affaiblie.

Ainsi, les opérateurs économiques du pays, réunis en début de semaine à Niamey, après avoir examiné plusieurs axes, pour leurs ravitaillements en marchandises ont privilégié deux voies: la Libye et l’Algérie, deux géants voisins ayant accès à la mer. Un choix opté au détriment de la Guinée et du Cameroun.
Selon les arguments soutenus par les commerçants nigériens, c’est une question de distance et de sécurité. Car, selon eux, la Libye s’est proposée de faire acheminer les marchandises jusqu’à Agadez. Tandis que l’Algérie, pays stable, offre une garantie du point de vue de la sécurité.
Si ce choix se confirme, Conakry y perd une opportunité pour renflouer les caisses de l’Etat. Car dès le lendemain du putsch à Niamey, la junte guinéenne a apporté son soutien à celle du Niger et a déclaré que le pays n’appliquera pas la les sanctions de la CEDEAO. Mais au délà de l’esprit panafricaniste qui l’amène à soutenir « le peuple frère » du Niger évoqué par le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement), on voyait dans cet empressement du pouvoir militaire guinéen une stratégie permettant au port autonome de Conakry, classé premier en Afrique de l’Ouest,  de capter une part des importations de ce pays que bénéficient d’autres ports tel que celui de Cotonou, plus proche: le Bénin et le Niger, étant frontaliers.
Reste à savoir, si Conakry n’a pas subi des pressions venant des puissances étrangères dont l’appui à la junte guinéenne n’est plus à cacher. En tout cas, dans la délégation du CNSP conduite par Général Moussa Salaou Barmou, « l’homme des américains », et reçue à Conakry le 12 août par le Colonel Mamadi Doumbouya, se trouvait bel et bien un opérateur économique nigérien.

En attendant, Général Aboudourahmane Tiani, le nouvel homme fort du Niger compte sur le Burkina, le Mali et la Guinée en cas d’un recours à la force par la CEDEAO « pour un retour à l’ordre constitutionnel ». Il l’a martelé dans son adresse à la Nation prononcée ce samedi.
 

Mediaguinee

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus

Open chat
Mediaguinee.com
Avez-vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contactez Mediaguinee.com sur WhatsApp