Nouvelles voies pour ses importations: le Niger choisit l’Algérie et la Libye au lieu de la Guinée et du Cameroun
Ainsi, les opérateurs économiques du pays, réunis en début de semaine à Niamey, après avoir examiné plusieurs axes, pour leurs ravitaillements en marchandises ont privilégié deux voies: la Libye et l’Algérie, deux géants voisins ayant accès à la mer. Un choix opté au détriment de la Guinée et du Cameroun.
Selon les arguments soutenus par les commerçants nigériens, c’est une question de distance et de sécurité. Car, selon eux, la Libye s’est proposée de faire acheminer les marchandises jusqu’à Agadez. Tandis que l’Algérie, pays stable, offre une garantie du point de vue de la sécurité.
Si ce choix se confirme, Conakry y perd une opportunité pour renflouer les caisses de l’Etat. Car dès le lendemain du putsch à Niamey, la junte guinéenne a apporté son soutien à celle du Niger et a déclaré que le pays n’appliquera pas la les sanctions de la CEDEAO. Mais au délà de l’esprit panafricaniste qui l’amène à soutenir « le peuple frère » du Niger évoqué par le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement), on voyait dans cet empressement du pouvoir militaire guinéen une stratégie permettant au port autonome de Conakry, classé premier en Afrique de l’Ouest, de capter une part des importations de ce pays que bénéficient d’autres ports tel que celui de Cotonou, plus proche: le Bénin et le Niger, étant frontaliers.
Reste à savoir, si Conakry n’a pas subi des pressions venant des puissances étrangères dont l’appui à la junte guinéenne n’est plus à cacher. En tout cas, dans la délégation du CNSP conduite par Général Moussa Salaou Barmou, « l’homme des américains », et reçue à Conakry le 12 août par le Colonel Mamadi Doumbouya, se trouvait bel et bien un opérateur économique nigérien.
Mediaguinee