Le président du Parti de l’Unité et du Renouveau (PUR), Louda Baldé a estimé mercredi que la décision de la CEDEAO d’intervenir militairement au Niger pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé il y a une semaine par l’armée doit être le dernier recours.
« Là, c’est le bon moment que la CEDEAO fasse une approche beaucoup plus pacifique. Appeler les protagonistes autour de la table et essayer de partager le pouvoir pour que la population puisse en profiter. C’est-à-dire elle peut faire des formes de propositions comme: le retour du président Bazoum à la présidence, l’officier Tiani peut être à la Primature ,
ou occuper un autre poste de responsabilité qui peut lui permettre d’être en sécurité».
Selon lui, cette décision est plus craignante que salutaire.
« Je ne dis pas qu’ils ne peuvent pas déloger les protestataires, mais il y aura beaucoup de pertes sur le matériel et sur la vie humaine. C’est ça qui est déplorable et ce qu’on ne souhaite pas. Donc, on espère qu’ils vont utiliser la sagesse et la raison prendra le dessus, et qu’ils retourneront autour de la table pour un gouvernement d’union nationale où il y a une représentativité.
Il y a déjà deux pays qui ont fait bloc. Le Burkina, le Mali et la Guinée qui veulent assister militairement au cas où le Niger est attaqué.
Donc, c’est le bon moment de réunir tout le monde, de dialoguer comme ils l’ont fait en Guinée.», laisse entendre le président du PUR à cet effet.
A l’en en croire, cette descente de la CEDEAO est d’un risque immense qui risque de plonger l’Afrique dans une crise de putsch incontrôlé, si la communauté s’avère être moins faible que l’armée des pays alliés.
« Les pays en transition font un bloc résistant. Le Niger résiste et s’il arrive à repousser la CEDEAO, la prédiction du CNRD sur la CEDEAO va se faire. Et maintenant, ça va attirer d’autres pays qui n’ont pas fait des coups d’État encore à le faire, à rejoindre le groupe.
Tel qu’on n’a vu pas plus qu’avant-hier, la Sierra Leone a échoué. Il y a eu une tentative de coup d’État d’après les autorités qui a échoué. Le Sénégal qui est sous une forte tension, on espère que la raison va prendre le dessus et qu’ils ne vont pas venir à cette situation.
La Gambie n’est pas hors de la situation. La Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo et ainsi de suite, on ne souhaite pas que ces pays é puissent revenir dans l’instabilité. Maintenant, c’est le bon moment pour que la CEDIAO ne prenne pas la posture de guerre si elle échoue, d’autres pays seront tentés par le putsch.
Parce que s’ils ont échoué, ça peut attirer d’autres pays à rejoindre le groupe de la transition». a-t-il exprimé.
Pour l’heure, ni la CEDEAO, ni les putschistes n’entendent baisser les bras. Wait and see!
Mayi Cissé
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