Malgré l’existence des différentes unités de la gendarmerie et de police, le combat pour la sécurité des personnes et leurs biens est loin d’être gagné. Après les attaques perpétrées contre trois stations d’essence dans les sous-préfectures de Tiro et Banian où les malfrats habillés en tenue militaire ont emporté plus de 100 millions de francs guinéens cette semaine, les voleurs ont mené des opérations dans le centre-ville de Faranah. Dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 août 2023, ces malfrats sont allés défoncer la porte du correspondant de la RTG à Faranah. Heureusement, l’entrée d’un de ces malfrats a coïncidé avec la demande de la victime Silaty Kourouma. Pensant que la victime était armée, le voleur s’est échappé pour une destination inconnue.
Dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 août 2023, deux boutiques se trouvant sur l’axe rond-point central au grand pont non loin de la gendarmerie mobile, ont été les cibles des voleurs qui ont emporté des marchandises et de l’argent. Issa Cherif, victime de ces cas de vol, parle des circonstances dans lesquelles il a appris la nouvelle, avant de lancer un appel aux autorités. « Je viens d’arriver de Conakry le mercredi. Le jeudi, j’ai procédé au classement des marchandises que j’ai emmenées de Conakry. Hier nuit, j’ai fermé la boutique à 0 heure pour aller me coucher. Ce matin, quand les gens quittaient la mosquée à 6 heures, on m’a appelé que ma boutique a été vandalisée. Je suis venu et j’ai trouvé que ma porte est défoncée. Ils ont emporté les écrans, les marchandises et autres objets de valeur. Actuellement, je ne peux pas dire le montant exact volé et la quantité des marchandises emportées. J’appelle les autorités à renforcer la sécurité en faveur de la population. Nous étions contents quand le président a envoyé BAC N° 20 mais malgré la présence de cette unité, l’insécurité reste toujours récurrente. J’ai demandé à cette unité, elle était là , elle me dit que l’autorité refuse qu’elle fasse son travail. La BAC veut qu’à partir de 0 heure de sortir pour rafler mais qu’elle n’a pas été acceptée par l’autorité. Sinon, ici il y a la police, la gendarmerie, elles sont nombreuses. »
Cette autre victime, Mamadou Gandho Barry, sous le choc, a laissé entendre ceci : « Les voleurs sont venus défoncer la porte de ma boutique. Ils ont emporté beaucoup de mes marchandises que je ne peux pas évaluer d’abord avec une somme d’argent. Aujourd’hui, je ne sais quoi dire. Si l’autorité ne sécurise pas ses citoyens, on ne sait plus que faire. Chaque fois, c’est les voleurs qui s’attaquent aux biens des personnes et on dit qu’il y a des forces de sécurité ici, vraiment nous on ne comprend pas ».
Cette situation relance le débat sur la problématique de la sécurité des personnes et de leurs biens dans la préfecture de Faranah.
Lanciné Keita depuis Faranah