Crise dans l’éducation: »M. le président, refusons que l’ouverture prochaine des classes soit perturbée »(Marie Yvonne Coumbassa de l’USTG)

Suite au rejet du compromis trouvé entre le mouvement syndical et le gouvernement et les menaces d’enclencher des manifestations à Kaloum, les responsables syndicaux apportent leur contribution pour désamorcer la crise. Dans une interview accordée à notre rédaction ce mardi 29 août, Mme Marie Yvonne Coumbassa, trésorière de l’USTG et secrétaire générale de la délégation syndicale de la banque populaire Marocoguineenne plaide le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya de dialoguer avec les responsables des enseignants contractuels afin d’éviter toute perturbation à la rentrée prochaine des classes.

 À en croire la syndicaliste, l’Education est en crise de personnel. La presque totalité des enseignants ont fait valoir leur droit à la retraite, dit-elle « Les engagements sont restés dans le tiroir, dans les oubliettes. Je demande une doléance à M. le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya qui a été applaudi par la jeunesse guinéenne, par les femmes de Guinée de jeter un coup d’œil à cette jeunesse notamment à ces enseignants contractuels qui ont sauvé l’éducation guinéenne depuis des années maintenant. Ce sont eux qui avaient pris leur bâton de pélerin pour sauver l’école de la République », rappelle Mme Coumbassa.

Poursuivant, cette responsable syndicale croit savoir qu’avec l’arrivée du jeune président, ces enseignants méritent d’être remerciés et encouragés mais aussi réconfortés dans leurs devoirs pour ce qu’ils ont apporté à la Guinée.  « Aujourd’hui, les enseignants titulaires refusent de se rendre dans les villages les plus reculés. Ce sont ces jeunes qui ont accepté de se sacrifier pour se rendre dans ces zones étant de vrais patriotes. Alors ils méritent d’être encouragés et leur engagement devrait faire l’objet d’aucun débat »

Par ailleurs, cette femme qui se bat pour la cause de la classe ouvrière soutient  que l’engagement à la fonction publique les mettra à l’abri de la migration. « C’est pourquoi nous invitons M. le président à leur accorder cette chance, ce sont les bras valides du pays. M. le président, je sais que vous êtes pour aider la Guinée, alors aidez la jeunesse, prenez le temps et appelez les représentants de ces contractuels et dialoguez avec eux. Refusons que l’ouverture prochaine des classes soit perturbée. Refusons qu’il y ait d’autres mouvements qui viennent perturber l’école guinéenne. Ces jeunes ont sauvé la Guinée, alors aidez-les. Ils aiment leur pays, ils l’ont prouvé sur le terrain sans salaire. Je vous prie d’accompagner cette nouvelle génération qui est la relève de cette Guinée », plaide Marie Ivonne Coumbassa.