Confusion autour de la demande de mise en liberté du Dr Diané: le procureur Aly Touré demande à la Cour suprême d’être plus précise (copie)

Les avocats du Dr Mohamed Diané placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry depuis avril 2022, soutiennent que cette décision de la Cour suprême ordonne la mise en liberté provisoire de leur client. Quant au procureur, Aly Touré, qui avait lui-même saisi la Cour suprême pour faire annuler la décision de la 2ème chambre de l’instruction de la Crief qui accorde une liberté provisoire à Dr Diané démontre le contraire. Il insiste que cette juridiction a déclaré la demande sans objet, tout en renvoyant l’affaire par devant la chambre du jugement de la Crief.

Donc, pour éviter toute mauvaise interprétation de cet arrêt N°008 en date du 25 juillet dernier, le procureur spécial près la CRIEF, Aly Touré a déposé le 08 Août dernier à la cour suprême une requête aux fins d’interprétation dudit arrêt.

Un acte du procureur spécial que la défense de celui qu’on appelait affectueusement gardien du temple du régime Condé a dénoncé.

« Au lieu d’exécuter l’arrêt parce que l’arrêt de liberté n’est pas du tout cassé et la cour a dit que sa requête est sans objet, il demande encore autre chose. La cour a déclaré sa demande sans objet. Ça veut dire que sa demande a été rejetée, c’est de l’irrecevabilité. Mais, malgré tout, il dépose une requête aux fins d’interprétation de l’arrêt depuis le 08 Août dernier. Il tient à tout prix à priver notre client de sa liberté. C’est vraiment déplorable », martèle Me Sidiki Bérété.

À rappeler que le procureur spécial, Aly Touré, avait saisi la Cour suprême dans le but d’obtenir l’annulation pure et simple de cette décision de la Crief qui accorde la libération provisoire à l’ex gardien du temple du régime Condé, poursuivi pour des faits de détournement de deniers publics. Dr Mohamed Diané a bénéficié le 16 décembre 2022 de la 2ème chambre de l’instruction de la cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) d’une liberté provisoire, assortie du placement sous contrôle judiciaire et au paiement d’une caution de 5 milliards de francs guinéens.