Le Comité National du Rassemblement pour la Démocratie (CNRD), a, à travers le ministre de l’Economie et des Finances a présenté le programme pluriannuel ( 2024-2026) dont les dépenses prévisionnelles sont chiffrées à 47 906,6 milliards de francs guinéens. C’était à l’occasion d’une plénière tenue à Conakry, à l’hémicycle du palais du peuple. Cette cérémonie consacrée à l’ouverture des débats d’orientation budgétaire, a été rehaussée par la présence des acteurs à tous les niveaux de développement socioéconomique du pays. Au sortir de la salle, le leader de l’Union des Démocrates pour la Renaissance Guinéenne (UDRG) et membre des Forces vives, n’a pas manqué de s’exprimer sur cette question.
« Vous savez l’État ne s’arrête pas, l’État c’est une continuité. Il est nécessaire que la politique gouvernementale surtout en ce qui concerne les dépenses publiques notamment les investissements, puisse se poursuivre dans le temps, indépendamment du temps qui est imparti à la transition. Il ne faut donc pas croire qu’un gouvernement travaille simplement, en disant que le temps c’est uniquement la transition. Ou dire aussi qu’après la transition je ne me poserai pas la question de ce qu’il faudra faire, non. L’État est une continuité; c’est une nécessité absolue de faire des perspectives et le gouvernement démocratiquement élu, qui viendra va rectifier un certain nombre de choses. Corriger et peut-être bénéficier d’un environnement interne et externe beaucoup plus favorable qui permettrait de réaliser certaines ambitions sans trop de difficultés. Et puis avec bien entendu une plus grande légitimité. Et Donc les efforts à demander à nos compatriotes seront beaucoup plus acceptés dans ce cadre démocratiquement consolidé et dans le cadre d’une transition politique, avec bien entendu beaucoup d’incertitudes, des confrontations qui peuvent être malveillantes ou qui peuvent être à juste titre, et donc acceptables», a fait savoir l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.
Sur ces montants annoncés au titre des prévisions en termes de dépenses par secteur et les recettes qui seront mobilisées, Bah Oury pense que les nouvelles autorités ont bien une orientation claire. Poursuivant, l’opposant guinéen n’a néanmoins pas manqué de conseiller le CNRD, quant au modèle de planification qu’il faille appliquer, ceci pour lier la parole à l’acte.
« Les nouvelles autorités doivent aller avec mesure, avec sobriété. C’est-à-dire de ne pas se laisser guider par un enthousiasme au risque de promettre ce qu’il ne sera pas. Je pense que c’est très important de ne pas prendre en compte dans les projets qu’ils nous ont exposés : le repatriement des recettes d’exportation minière qui sont contenus comme élément de programme actuellement et comme une exigence gouvernementale vis-à-vis du secteur minier. Et d’autre part de ne pas intégrer les apports extrêmement importants sur le potentiel de Simandou. Alors, le fait de ne pas les inclure, permet d’avoir des projections réalistes. Mais si le projet de Simandou se réalise comme c’est prévu et une partie des recettes est rapatriée dans le pays, je vous dis que beaucoup de choses seront plus faciles et la Guinée aura des ressources importantes qui nécessiteront la révision du programme tel qu’il est indiqué à l’heure actuelle», a mentionné Bah Oury.
Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653
Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.