Au Niger, les Américains ont leur « favori » au coeur de la junte: général Moussa Salaou Barmou
La crise nigérienne née d’une guerre d’intérêts entre les grandes puissances, parce qu’il s’agit de cela, pourrait aboutir à une redéfinition du contexte géopolitique au niveau de la sous-région ouest africaine, principalement dans ce qu’on peut appeler désormais l’ancien pré-carré français. Au moment où Paris se prête aux provocations des putschistes, après avoir échoué dans sa tentative de déstabiliser la junte en se cachant derrière une opération militaire par la CEDEAO contre le Niger pour restaurer « le président démocratiquement élu » Mohamed Bazoum, Washington plus pragmatique et plus subtile dans sa diplomatie opte pour le dialogue afin de normaliser la situation. Et au-délà, maintenir toujours sa position voire la renforcer dans ce pays très stratégique pour la lutte contre le terrorisme, et au détriment de son allié de l’OTAN qu’est la France.
Parmi les auteurs du coup d’État contre Mohamed Bazoum se trouve le général Moussa Salaou Barmou, patron des forces spéciales du pays, formé à la prestigieuse université nationale de la défense à Washington D.C. Il a été nommé chef d’état-major des armées par le nouvel homme fort du pays, Général Abdourahmane Tchiani. C’est en cette qualité qu’il a reçu, lundi dernier, la secrétaire d’État américaine par intérim, Victoria Nuland, dépêchée dare dare par Washington pour s’entretenir avec la junte. A ses côtés, se trouvaient trois autres colonels. Il apparaît bien sur la photo des officiers présents au studio de la Télé Sahel, annonçant la déposition du président Bazoum par le CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie), le 26 juillet 2023.
La nomination du Général Barmou à ce poste clé intervient le week, peu avant l’expiration de l’ultimatum fixé à la junte par la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour rétablir le président déchu dans ses fonction, mais aussi après la visite de deux émissaires nigérians, l’ancien chef de l’Etat, le général à la retraite, Abdulsalami Abubakar et le sultan de Sokoto au Nigeria, Muhammadu Sa’adu Abubakar qui ont tenté en vain une médiation.
«Pendant les deux semaines depuis le coup d’Etat, Barmou est devenu le principal canal diplomatique entre les Etats-Unis et la junte. Les officiers et les diplomates américains ont son numéro dans leurs téléphones et pensent qu’il est leur meilleure chance de restaurer la démocratie et de prévenir une sale guerre régionale qui plongerait l’une des régions les plus pauvres du monde dans une crise encore plus profonde» informe le quotidien américain.
Les Etats-Unis ont investi au Niger plusieurs centaines des millions de dollars US dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ils y disposent quelque 1100 hommes dont des éléments des forces spéciales et établis dans trois bases militaires (Niamey, Oualam et Agadez) et bien équipés en matériels de renseignements, de surveillance et de contrôle.
Un autre facteur est celui qui consiste à ne pas laisser le Niger tomber dans l’escarcelle des Russes et leur force paramilitaire, Wagner comme c’est le cas au Mali voisin.
Oumar Kateb Yacine président du think tank panafricain-progressiste,
Institut Afrique Émergente
yacinebah@gmail.com
Les blancs ne changent pas.
Ils sont toujours dans leur vieux système de corruption et de propagande qui a fait recette des siècles durant,espérant toujours avoir le même résultat. Le monde se métamorphose à une vitesse exponentielle.
Que tous les généraux Américains ou les diplomates,ou même Joe Biden et DonAld Trump ,aient le numéro de ce général Nigérien,cela n’y changera rien.
Nous sommes dans un nouveau paradigme. Tout le monde est contre les coups d’états mais vraiment personne ne regrette Bazoum car c’était un lacquais de macron et des Americains. Le combat n’est donc plus de “positionnement” comme le pensent les oxydentaux. Mais celui de la libération totale de l’Afrique. Donc ce général ne pourra pas au finish changer la donne car s’il s’évertue à jouer le jeu des Américains qui veulent contrôler la situation il aura en face de lui les peuples Nigerien,Malien,Burkinabé,Sud Africain,etc.
La france pille l’Afrique a travers son “franc cfa” car contre des biens en valeur concrète (or,diamant,pétrole,uranium,etc)elle la France n’a qu’à simplement “imprimer” du papier,non convertible d’ailleurs sur decret de cette même france. C’est purement du cannibalisme économique. C’est pourquoi la france doit immédiatement quitter l’Afrique.
Bazoum = doumbouya.