Il y a trois mois, le chef du gouvernement de la transition guinéenne, Dr Bernard Goumou, a procédé à la pose de la première pierre pour la reconstruction de l’aérodrome régional de Labé.
Ce vendredi, 14 juillet, la rédaction locale de votre quotidien en ligne a constaté sur le terrain que les travaux n’ont toujours pas démarré. Une situation qui préoccupe bon nombre d’observateurs.
Sur le site, avec l’arrivée de la saison hivernale, les abords de l’aérodrome sont presque envahis d’herbes, de boue, de petites plantes et d’excréments de vache. À côté de la brique que le chef du gouvernement avait posée en guise de lancement officiel des travaux de réhabilitation, pour le moment seulement des agrégats sont visibles : deux chargements de sable et de caillou en granite. Aucune logistique de l’entreprise chargée de l’exécution des travaux n’a été pour le moment acheminée sur les lieux. Aucun travailleur n’a été trouvé sur les lieux lors de notre visite. Bref rien n’est en train d’être fait pour le moment pour rendre concrète cette promesse des autorités de la transition. Pis encore, le tarmac a, quant à lui, été transformé en un terrain de football et de footing.
Pourtant, lors du lancement officiel des travaux, Dr Bernard Goumou, accompagné de plusieurs ministres, dont le ministre des Transports, avait promis que tout serait terminé dans un délai de 12 mois. Mais à l’allure où vont les choses, cette promesse risque d’être un feu de paille. En tout cas, si l’on se base sur les trois mois qui se sont déjà écoulés, alors que les travaux sont au point mort. La question que tout le monde se pose, est de savoir ce qui bloque le démarrage des travaux ? À défaut d’interlocuteur, la question reste sans réponse pour le moment.
Joint au téléphone, le commandant de l’aéroport, nous a confié ne pas être mieux placé pour répondre à cette question.
D’après nos informations, l’aérodrome de Labé n’est pas le seul à se trouver dans cette situation. Ceux de Kankan, de Faranah et de N’Zérékoré sont concernés également. Mais sur aucun d’entre eux les travaux n’ont encore commencé.
Il faut rappeler que le gouvernement de transition a deux autres promesses faites aux citoyens de Labé, à savoir le bitumage de la route nationale Labé-Mali et la rénovation de la grande mosquée. Connaissant que la durée de la transition est de 24 h mois, alors que certains ont été déjà grignotés, est-ce que toutes ces promesses seront tenues ? Attendons de voir.
Tidiane Diallo