Rencontre sur les réseaux sociaux: l’Ivoirien Stephane, accusé du meurtre de son épouse Fatoumata Bangoura, déclaré non coupable

1

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Il vous souviendra, qu’au courant de l’année 2022, Fatoumata Bangoura de nationalité guinéenne avait épousé Stephane Assy, de nationalité ivoirienne. Peu de temps après leur union, le couple se serait rendu en Côte d’Ivoire pour y vivre.

Arrivée là, feue Fatoumata Bangoura serait décédée alors qu’elle était en état de famille. La famille paternelle qui a donné la femme en mariage accuse l’époux d’avoir assassiné leur enfant, sous prétexte que le monsieur violentait sa femme.
Après près d’une année en détention, ce lundi,24 juillet 2023, Stephane Assi a été déclaré non coupable par le tribunal de première instance de Dixinn. Mais bien avant, pour tirer cette affaire au clair, l’accusé Stephane Assi, Alsény Bangoura, oncle paternel de la victime, qui est aussi le plaignant et la maman de la victime sont passés à tour de rôle, pour donner leur part de vérité à l’audience de ce jour, tenue dans l’enceinte de la mairie de Ratoma.
La partie civile représentée par Alsény Bangoura, oncle paternel de la défunte est revenu sur les raisons qui l’ont amené à douter de monsieur Stephane jusqu’à le traduire devant la justice.
« Quand j’ai parlé de la photo la dernière fois, je n’ai pas été compris par le tribunal par rapport à ce que je voulais dire. Quand Fatim est décédée, M. Stéphane nous avait envoyé des photos de son corps. Et même quand il est venu, on a visionné les photos dans son téléphone. Mais nous avons constaté une suture au niveau du cou de la victime. On lui a demandé de nous expliquer de quoi il s’agissait, par rapport à la photo ce qui s’est passé. Maintenant, nous et Stéphane on était opposés. Il est venu demander la main de ma fille et on s’était convenu qu’ils (Stephane et Fatim) devaient s’installer ici en Guinée. Mais lui après le mariage, il a amené notre fille en Côte d’Ivoire. Il a dit ici la dernière fois, qu’il n’a jamais frappé ma fille. Demandez à Stéphane si sa soi-disant maman ne s’est  jamais déplacée de la Côte d’Ivoire pour venir présenter ses excuses à notre fille pour des faits de violences. C’est en ce moment même qu’elle est venue demander Fatim en mariage pour son fils. Non ce n’est pas à moi qu’elle a présenté ses excuses, mais c’est à ma fille. C’est après le mariage que nous l’avons appris,  même qu’il battait sa femme.C’est Kadiatou Soumah qui connaissait ce problème. Mais elle n’est pas là, elle est partie au village il y a 20 jours », explique l’oncle de la victime. Cependant, le tribunal, après plusieurs questions, s’est rendu compte que Kadiatou Soumah est un membre de la famille de M. Alsény Bangoura qui poursuit en en ces termes: « il y a une autre personne du nom de Karamoko Sylla, il est logé vers Jean Paul 2, qui nous a aussi informés que Stephane frappait sa femme.(…) Je suis l’oncle paternel de la victime, je suis l’auteur de la plainte contre monsieur Stephane pour élucider les causes du décès de notre fille en Côte d’Ivoire. C’est à cause de la différence entre les propos de Stéphane et sa mère que nous avons porté plainte contre lui. Pour connaître réellement la cause de son décès.
À son tour, M’Mah Camara, la mère de Fatoumata Bangoura, ménagère, domiciliée à Concasseur, a livré sa part de vérité. Selon cette maman, Stéphane aimait bien sa fille  et que ce dernier ne serait pas capable de faire du mal à celle-ci.
« Moi mon mari est décédé, il s’appelait Abdoulaye Bangoura et c’est lui le papa de Fatoumata. Elle a été adoptée par son grand-père,  elle n’avait que 8 ans. Elle a été scolarisée une seconde fois par eux. Quand elle a grandi, Mr Stéphane l’a demandée en mariage. J’ai dit à sa famille paternelle d’y faire face, comme elle a grandi avec eux. À l’approche du mariage,  je suis venue. Après le mariage, ils sont allés à Dubreka. Ma fille m’appelait au téléphone.Même avant son départ pour la Côte d’Ivoire, elle m’appelait. Étant en Côte d’Ivoire aussi,elle m’appelait. Quand Fatim est décédée, il a appelé tante Binta pour l’informer. C’est ainsi celle-ci aussi a appelé mon jeune frère Kelètigui. Moi c’est  mon fils qui est venu en pleurant m’informer. (…) Quand ma fille est décédée, comme moi je ne comprends pas le Français, Stéphane communiquait avec ma fille Katy quand il nous a expliqué.On est allé informer sa famille partenelle.(…). C’est ainsi elle ( famile partenelle) a porté plainte contre Stéphane au tribunal. Une semaine  après le mariage, moi je suis allée saluer ma fille. Mais je ne l’ai pas trouvée violentée ou malade. Et après la semaine je suis allée accompagner ses objets et c’était le premier jour du Ramadan, avec le consentement de sa famille paternelle bien sûr. Elle était bien portante.Sa famille paternelle ne m’a jamais informéd de la maladie de ma fille. Et elle ne m’a jamais informée que Stéphane et sa femme ont refusé qu’ils viennent Là-bas. Je suis allée seule avec mon jeune frère, plus la fille de Fatim. Mais je n’ai pas trouvé ma fille malade. Avant son départ pour  la Côte d’Ivoire, elle ne m’a jamais dit qu’elle a été violentée par son mari. Et aucun membre de sa famille paternelle ne m’a informée de cette violence que subissait  ma fille avant son départ pour la Côte d’Ivoire. Oui, ma fille m’avait appelée pour dire qu’elle partait en Côte d’Ivoire et quand ils sont rentrés, elle m’a appelée. Après leur départ, Stéphane est venu une fois  mais à cet instant, il est venu chez moi 3 fois. Et lors de ses visites, il appelait toujours ma fille et une fois même c’était un appel vidéo. Ce  jour-là, je me suis jetée sur Stéphane pour l’embrasser et lui dire merci parce que ma fille avait bonne mine. Mais lui, il m’a dit que c’était de son devoir qu’il s’occupe de ma fille ,qu’elle était une partie de lui ».
Est-ce que vous pensez que c’est Stéphane qui a tué votre fille, demande le tribunal à la femme qui a répondu: « Non Monsieur le president. La façon dont Stéphane aimait ma fille, je ne pense pas qu’il puisse faire du mal à ma fille. Moi je ne peux le certifier que c’est lui qui l’a tuée puisque la Côte d’Ivoire est loin de la Guinée. Jai vu la photo du corps de ma fille,mais je n’ai pas osé regarder. Et concernant la cicatrice, j’ai appris avec  les gens mais je n’ai pas vu… ».
Quant à Stéphane, il a éclairé la lanterne du tribunal sur la cicatrice de sa femme.
« Quand je suis arrivé à la DPJ, c’est moi qui ai montré les photos. Ils m’ont demandé par rapport à la cicatrice que Madame (Fatim) portait sur le cou, je leur ai dit que c’est là que le formol a été introduit dans son corps. Les autorités ont appelé un spécialiste qui est venu confirmer mes dires. Et le corps était à la morgue de l’hopital Félix Houphouët-Boigny. Je l’ai mentionné dans toutes les photos », a relaté Stéphane avant que Alsény Bangoura ne prenne la parole pour une seconde fois.
 » Il y a des contradictions un peu dans ses dires. Je lui avais bien dit que sa fille et son mari  ont refusé qu’on amène ses effets après le mariage. Et on l’avait aussi informée que la fille  était violentée. Nous,  ce sont les voisins qui nous ont informés. Fatoumata ne pouvait pas expliquer tout à sa maman puisqu’elle ne parlait pas trop », ajouta l’oncle de Fatim.
Pendant les  réquisitions et plaidoiries, n’ayant pas d’avocat, M. Alsény Bangoura a plaidé lui-même.
« Moi j’ai porté plainte pour connaître les circonstances du décès de ma fille . Donc je demande au tribunal de dire le droit puisque ce n’est pas à moi de le faire. Je maintiens ma plainte. Et c’est vous qui savez si vous pouvez condamner le présumé à payer deux millions ou trois millions. (…) Alors je demande qu’il soit condanmé au paiement de 3 millons de fg », a-t-il plaidé.
Dans ses réquisitions, le ministère public à évoqué qu’aucune preuve qui pourrait accabler l’accusé n’a été apportée devant le tribunal. Donc selon lui, on ne peut pas condamner un accusé sur la base du doute.
« Le point nodal de cette affaire se situe au niveau de la preuve. (…).Il y a beaucoup de points d’interrogation qui pourraient être en faveur ou en défaveur de l’accusé. En d’autres circonstances, des travaux minutieux, (…) pourraient encore plus élucider ce tribunal que vous présidez. Nous allons élucider cette affaire en fonction des éléments qui sont versés dans le dossier et les débats qui ont eu lieu par devant vous. (…) De Dubreka en passant par Conakry jusqu’à Abidjan, nulle part il n’est entendu un quelconque témoin qui pourrait attester son caractère violent.Mr le président, les photos dont il s’agit, ne viennent que du téléphone de l’accusé. Je trouverais très paradoxal qu’un accusé convaincu de sa culpabilité puisse fournir des images qui pourraient plus l’incriminer, qui pourraient plus l’emmener à l’abattoir. Monsieur le président, il y a des pièces qui sont versées dans le dossier. Le doyen des juges d’instruction a fait des écrits aux autorités ivoiriennes. Même si quelque part on aurait pu rajouter aux sollicitations de Mr le juge d’instruction d’autres préoccupations de nature par exemple à déterminer les causes de la mort.Si une quelconque preuve avait été rapportée par témoignage. Ou des preuves médicales d’une mort suspecte on aurait encore fouillé dans ce sens là. Cette affaire de long en large,fait ressortir assez d’éléments de doute.(…) . Même la partie civile, Mr Alseny Bangoura, tantôt il croyait à la culpabilité de Mr Stéphane et autre chose, il doutait. À propos du doute, il profite à l’accusé.Nous avons entendu la mère de Fatoumata Bangoura (…).M. le président, encore une fois, lorsqu’il y a doute, le tribunal ne doit pas entrer en condamnation. (…) Je serais ravi, puisque c’est moi qui poursuis, que j’ai des éléments de preuve menant, conduisant à Stephane Assi. Je serais heureux de demander une condamnation de 30 ans ,comme la loi le demande.  Mais je n’ai pas d’élément de preuve(…) C’est pourquoi le ministère public requiert de faire l’application de l’article 442 du code de procédure pénale. Telles sont mes réquisitions », a requis  le ministère public, représenté par  le substitut du procureur, Siba Toupou
L’avocate de la défense de Stéphane a plaidé non coupable pour son client.
 » (…) En plaindant non coupable, nous sollicitons l’application des dispositions de l’article 544 de de l’article 440″, a-t-elle plaidé.
Pour sa propre défense, Stéphane a sollicité sa liberté. De son côté, le tribunal a rendu sa derniere décision. Sur laction civile, il a déclaré l’accusé non coupable des faits de meurtre à lui reprochés. En conséquence, conformément aux dispositions des articles 440,533,544 et autres du code de procédure pénale, l’acquitte du crime non établi à son égard.
Sur l’action civile, dans la forme, reçoit M. Alsény Bangoura en sa constitution de partie civile. Au fond, le déclare mal formé. En conséquence, déboute Alsény Bangoura de toutes ses prétentions. (…).
Christine Finda Kamano 

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

1 commentaire
  1. Kalle dit

    Donner ta fille musulmane a un Bousmani…Que Allah m’aide

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus

Open chat
Mediaguinee.com
Avez-vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contactez Mediaguinee.com sur WhatsApp