Propriété littéraire et artistique : fin à Conakry de la formation des délégués préfectoraux et communaux

Dans le souci de faire profiter aux artistes des retombées issues des œuvres littéraires et artistiques, le Ministère de la Culture à travers le Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs (BGDA), multiplie des séminaires pour ses cadres.

C’est dans ce contexte qu’un atelier a réuni à l’université Kofi Annan, les délégués communaux et préfectoraux venus de la zone spéciale de Conakry et les préfectures de la Basse et Moyenne Guinée. Durant deux jours, les notions sur le contenu du droit d’auteur, la titularité du droit d’auteur, la répartition et les affiliations en droit d’auteur mais aussi les atteintes aux droits d’auteurs ont été enseignées aux participants. Ouvert hier mardi, ladite formation a été clôturée ce mercredi, 26 juillet 2023 sur une note de satisfaction.

« Cet atelier nous a permis d’être outillés afin de pouvoir désormais répondre aux attentes de la Direction générale, puisque nous avons bénéficié des techniques permettant de déceler la piraterie ou la contrefaçon des œuvres littéraires et artistiques. C’est en ce sens que l’unité spéciale est mise en place, dénommée  » Brigade de lutte contre la piraterie » qui doit mener un combat contre toute personne qui tenterait de se livrer à cette pratique », s’est réjoui le commissaire principal de police, à la tête de ladite brigade, le Lieutenant Ouo-Ouo François Khémou.

Venu de la préfecture de Boké, cet administrateur et délégué du BDGA, a apprécié la qualité des thèmes débattus pendant cet atelier. Bien que satisfait, M. Souleymane Mandé n’a pas manqué de recommandations au nom de ses pairs.

« Nous avons énuméré un certain nombre de recommandations au cours des débats, série de questions réponse qu’un organisateur a pris le soin de noter. Ces recommandations comme celle selon laquelle le BDGA et l’administration du territoire doivent conjointement travailler pour que les différentes circonscriptions, les autorités administratives et politiques, afin que chacun s’implique dans la gestion du droit d’auteur à travers l’appui qu’ils seront invités à apporter aux délégués que nous sommes », a-t-il signifié.

Au nom des artistes, le président de l’union nationale des artistes et musiciens de Guinée, a indiqué que cet atelier vient à point nommé, puisque tout ce qui concoure à la réclamation de leur droit à travers les usagers intéresse les hommes de culture.

« Nous auteurs de la musique vivons que de nos œuvres. Alors si nous assistons aujourd’hui à l’organisation de cet atelier qui parle des redevances que nos artistes devront prochaine percevoir, on ne peut que saluer l’initiative, remercier Dieu et le ministère de tutelle à travers le Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs (BGDA) », a fait remarquer Mohamed Lackrass Cissoko.

Ces journées d’échanger et de partage ont permis selon le conseiller juridique au ministre de la culture, aux délégués de comprendre jusqu’à quel niveau les infractions sont commises en droit d’auteur, parlant de la contrefaçon définit par les dispositions des articles 116 de la loi, notamment toutes adaptations, productions et transformations sans le consentement de l’auteur.

« Vous savez aujourd’hui en droit d’auteur, il y a plusieurs activités qui rentrent dans la considération d’infraction dont se livrent des gens par méconnaissance. Il faut donc dire que cette formation à été très importante, puisque les délégués de par leur témoignage, disent être satisfaits. Je suis sûr qu’ils sauront désormais comment percevoir les redevances des droits d’auteurs et défendre les intérêts, que sa soient ceux moraux ou patrimoniaux. Alors en tant que formateurs, nous nous réjouissons de la qualité des enseignements proposés, mais aussi de la satisfaction qui résulte non seulement de la formation, mais de l’engouement qu’il y a eu au tour », a confié Moussa Fofana.

Sâa Rober Koundouno

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