Possible disparition des partis politiques annoncé : « en démocratie, la libre expression des idées doit être respectée » (Dr Ben Youssouf)
Comme d’autres acteurs sociopolitiques, le président de l’Alliance pour le Changement et le Progrès (ACP) a réagi hier mercredi 05 juin, lors d’une interview accordée à notre rédaction, sur la possible disparition de partis politiques en République de Guinée annoncée par le Président du CNT la semaine dernière dans un média occidental, qui dit « Il y a des partis qui peuvent ne pas être conformes aux nouveaux critères qui seront définis dans la nouvelle constitution »
À en croire cet ancien député de la huitième législature, il n’y a pas péril en la demeure et croit que ces nouveaux critères dont parle le président du CNT seront fixés dans l’unique intérêt de la consolidation de notre jeune démocratie, de la paix, de la stabilité et de la cohésion nationale.
« Oui, le président du CNT est, on ne peut plus clair. Il précise bien qu’il n’y aura pas de limitation de nombre de partis, mais plutôt un tamisage démocratique qui permettra à ceux qui remplissent et qui respectent les conditions de leur création de continuer d’exercer. À mon humble avis, il n’y a pas péril en la demeure. Il faut éviter les procès d’intention. À l’ACP (Alliance pour le Changement et le Progrès), nous pensons comme lui, qu’en démocratie la libre expression des idées, des associations et des religions doit être respectée », indique Dr Ben Youssouf Keita.
Cependant, dit-il « Il faut être dans les normes et respecter le code de conduite ainsi que l’éthique, dans l’intérêt exclusif de l’unité nationale, la paix, la cohésion et le bonheur du peuple de Guinée. Ce peuple que chaque parti politique courtise, afin de le faire adhérer à son projet de société.
Quant aux nouveaux critères, nous espérons et nous croyons qu’ils seront fixés dans l’unique intérêt de la consolidation de notre jeune démocratie, de la paix, de la stabilité et de la cohésion nationale. Aucune mesure discriminatoire ou partisane ne doit s’y trouver », a-t-il précisé.
En ce qui concerne la limitation de l’âge, l’ACP pense que, seuls les critères de santé physique et morale ainsi que le patriotisme doivent être retenus. « En aucun cas l’âge ne doit être un frein à quelque poste électif que ce soit à partir du moment, que la décision de briguer le suffrage de ses concitoyens est purement personnelle, et bien mûrie par les libres prétendants »
Mamadou Yaya Barry