Cette opération d’incinération s’est déroulée dans la soirée du lundi à la décharge de Bounouma en présence des autorités locales.
Pépé 2 Haba, inspecteur régional du commerce de l’industrie et de petites et moyenne entreprise explique : « Vous avez en face de vous 9242 casiers de jus. Comme nous l’avons toujours dit, le Ministère du Commerce à travers la direction nationale de l’Office de contrôle de qualité, nous avons pour mission de protéger le consommateur public. Vous savez, les mois passés nous étions également pour l’incinération des jus 24 heures. C’est pourquoi nous informons la population que notre mission est une mission continue. A chaque fois que nous saisissons l’opportunité pour faire des opérations de ratissage à travers toute la Ville à travers nos agents, nous retirons les produits impropres. Ce sont des saisies conservatoires que nous avions faites. Ces stocks étaient déjà sur scellés », dira-t-il.
De son côté, le chef service de contrôle de qualité, Moussa Sacko s’est exprimé en ces termes : « Par rapport aux Saisies qui ont été faites, vous savez au delà d’être un service de répression, nous sommes d’abord un service de sensibilisation et éducatif. Ces opérations se sont déroulées en deux phases, il y a certains qui ont fait des déclarations eux mêmes et par contre c’est à travers nos inspections sur le terrain dans des magasins et boutiques. Ces produits qui sont là sont impropres à la consommation humaine. En leur consommant tout de suite vous ne vous rendez pas compte mais dans le futur, il représente un danger pour la santé humaine. C’est pourquoi d’ailleurs je profite saluer la vigilance des agents à tous les niveaux », a fait savoir Moussa Sacko.
De son côté, Makan Camara, président de la chambre régionale du commerce, représentant les commerçants s’est réjoui de l’effectivité de cette opération. Toute fois, il salue la bonne collaboration entre les commerçants et les services. « C’est d’abord un sentiment de satisfaction. Aujourd’hui les commerçants ont compris à travers les sensibilisations que ce que le service est entrain de faire n’est pas contre eux mais plus pour le bonheur de tous. Aujourd’hui, la plupart des commerçants ont finalement entendus nos messages. Nous sommes là non seulement pour les commerçants mais aussi pour les consommateurs. »
Présent également sur les lieux, le substitut du procureur de la république, a rappelé aux commerçants que détenir les produits prohibés est une infraction. « Des commerçants qui détiennent ces genres de marchandises pour les revendre tout en sachant qu’elles sont impropres à la consommation sont exposés à des poursuites judiciaires. Et c’est l’article 880 du code pénal qui dispose que toutes ces personnes sont punissables d’une peine allant de 3 mois à trois ans », a averti le substitut du procureur.
« Dans les jours à venir, le service contrôle de qualité compte mener d’autres opérations de ratissage sur le terrain afin de débarrasser le marché des produits prohibés », a indiqué le chef service contrôle de qualité, Moussa Sacko.
Amara Souza Soumaoro Correspondant à N’zérékoré
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