Après le retentissant passage du capitaine Marcel Guilavogui qui a lourdement chargé l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara, place à nouveau aux victimes dans le procès du massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry.
Ce lundi, 24 juillet à la barre, c’est l’avocat Me Thierno Souleymane Baldé qui a ouvert son cœur au tribunal criminel en expliquant les atrocités dont il aurait été victime de la part de l’accusé colonel Moussa Tiégboro, alors secrétaire d’Etat à la Présidence chargé de la lutte contre la drogue et le grand banditisme.
« Quand on nous a envoyé au camp Alpha Yaya, c’est dans un conteneur que le colonel Tiégboro nous a mis. Et, c’est dans ce conteneur qu’on faisait tous nos besoins. Les faits se sont passés le 28 octobre 2009 suite une grève de la faim que nous avons organisé pour exiger le dialogue entre les politiques et le pouvoir en place. Tiégboro m’a dit que c’était une forme de « terrorisme moderne ». Il m’a tiré par les pieds. Franchement je ne m’attendais pas à cela de sa part », relate Me Baldé à la barre.
Elisa Camara