L’AGN est-il un parti sans adresse ? : « ça été une erreur. Le ministre lui-même m’a présenté des excuses au téléphone » (Mory Kaba)

Avec près de 14 millions d’habitants, la Guinée compte de nos jours 187 partis politiques. Ce nombre jugé pléthorique pour un pays comme le nôtre, a emmené le département de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation à une enquête afin de nettoyer l’arène politique guinéenne. C’est dans ce contexte qu’une mission a sillonné il y a quelques mois, les quartiers généraux respectifs de ces partis. Et finalement, il est ressorti d’un rapport récemment publié que sur ces 187 reconnus, 79 ont été visités dont 48 d’entre eux ont donné des informations erronées et d’autres sans adresse. C’est le cas du parti Avenir d’une Guinée Nouvelle (AGN), auquel son président pointe l’amateurisme des enquêteurs.

« Nous avons été très surpris d’apprendre que nous sommes sur cette liste. D’abord nous sommes un parti dûment agréé. Au-delà, nous avons reçu la visite du Premier ministre, chef du gouvernement, des facilitatrices à deux reprises et certains membres du Ministère de l’Administration du territoire pour des enquêtes. Et cette délégation qui devait venir nous voir, nous les avons reçu et on a fini les éléments relatifs à notre parti, notamment le statut et le règlement intérieur, la liste du bureau politique national, le numéro du compte bancaire qui est fonctionnel et tous les documents nécessaires », a d’abord précisé le président du parti, à l’occasion de l’émission  » le  Before GG » de ce vendredi.

Cette manière de procéder du département dirigé par le ministre Mory Condé, consiste selon Mory Kaba, à décourager les formations politiques comme l’AGN dont ses militants font confiance. C’est pourquoi il dit avoir anticipé avec un poste sur sa page Facebook pour vite rectifier le tir.

« À travers la publication sur ma page Facebook où j’ai éclaircis certains passages, le ministre Mory Condé, a pris lui-même le téléphone pour m’appeler et dire que c’est une erreur. C’est une œuvre humaine, parce que lui-même connait le siège tout comme les membres du Gouvernement. Et du coup, il a lui-même présenté des excuses au nom de son département et je crois que la question est réglée », a-t-il confié, dénonçant un certain amateurisme de ceux censés faire ce travail à la base.

« Je crois qu’ils doivent tirer des leçons pour ne plus désormais répéter les mêmes choses, parce que ça peut nuire à notre image à l’international », a-t-il suggéré.

Sâa Robert Koundouno

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