Kindia : les bibliothécaires du CELPAC à l’école des techniques d’animation culturelle
Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.
Une session de formation des bibliothécaires des dix bibliothèques pilotes du Centre Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) a démarré, ce lundi 12 juin 2023, dans la préfecture de Kindia.
Au nombre de 20, ces bibliothécaires venus de la capitale Conakry et de certaines villes de l’intérieur du pays auront cinq jours de formation sur les techniques d’animation culturelle et le montage de projets dans les bibliothèques de lecture publique.
C’est dans le cadre de la réalisation des activités du Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) au compte du projet « Ressources Educatives » dans sa phase 2, que la direction générale du CELPAC a tenu à renforcer les capacités des bibliothécaires sur les techniques d’animation culturelle dans les bibliothèques de lecture publique. Durant cinq jours, ces 20 bibliothécaires dont 16 venus de l’intérieur du pays, vont être outillés d’abord sur la présentation générale du CELPAC, sa mission, ses attributions, son organisation, son fonctionnement ainsi que ses outils de gestion. Et, aussi les techniques d’animation culturelle dans les bibliothèques de lecture publique et le montage des projets d’animation.
« Nous sommes ici à Kindia, dans le cadre du lancement de l’atelier des ressources éducatives. Donc, il s’agit de faire la formation des bibliothécaires de nos réseaux de bibliothèques et de centres de lecture, justement pour renforcer leurs capacités dans le cadre de l’animation de ces centres de lecture et surtout leur donner des outils pour mieux faire vivre ces lieux, les rendre plus attractifs pour le bénéfice des lecteurs, surtout les plus jeunes. Le CELPAC existe depuis plusieurs années et depuis quelques temps, nous sommes en train de nous employer à faire connaitre cette institution, à déployer des activités autour de cette institution avec la formation des bibliothécaires, la médiation et surtout les relations avec tout l’ensemble des intervenants de la chaine du livre que sont les lecteurs, les bibliothécaires, les éditeurs et écrivains. Donc, vraiment faire vivre les bibliothèques et vulgariser la lecture et le livre sur toute la chaine du livre et c’est ça la mission du CELPAC et nous nous attelons vraiment à accomplir cette mission », a expliqué Daouda Tamsir Niane, directeur général du Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC).
Reposant sur deux réseaux de bibliothèques à savoir le réseau des Bibliothèques de lecture publique (BLP) et le réseau des Centres de lecture et d’animation culturelle (CLAC), le Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) compte « créer une société de lecteurs » et faire développer l’industrie littéraire en Guinée. Interrogé sur comment atteindre cet objectif, Kalilou Kourouma, coordinateur des Bibliothèques de lecture publique sur toute l’étendue du territoire national explique.
« Pour le faire, il faut soutenir la chaine du livre, les écrivains, les éditions, jusqu’à l’acheminement des livres vers les bibliothèques de lecture publique. C’est tout cela qui peut nous aider à épanouir, mais aussi émanciper le secteur du livre et de la lecture publique en Guinée. Aujourd’hui, la Guinée se taille la part du lion dans le domaine du livre, ce ne seraient que quelques supports qui manquent ; sinon si nous prenons, par exemple, « les 72 heures du livre », la Guinée est en train de se battre, et nous sommes en train de mettre en place quelques jalons pour faire de la Guinée un centre d’intérêt pour la lecture. Aujourd’hui, on a 10 bibliothèques qui sont franchement dotées en ressources numériques et qui sont fonctionnelles. Nous sommes en train d’aller vers soit la réhabilitation des bibliothèques, comme par exemple à Kindia ou à Forécariah ou dans d’autres préfectures, car il y a plein de bibliothèques qui sont en souffrance. Mais il y a aussi beaucoup d’initiatives aujourd’hui chez nous, dans le sens de les réanimer. On est en train de faire de grands pas, c’est difficile, mais je crois que le futur promet », ajoute-t-il.
Après cinq jours de formation, ces 20 bibliothécaires iront dans leurs centres respectifs, pour proposer aux lecteurs les différents documents dont ils disposent pour enfin permettre aux jeunes de se former, a ajouté Olivier Loua, coordinateur du réseau des CLAC (Centre de Lecture et d’Animation Culturelle), avant de s’exprimer sur l’utilité de la lecture : « D’abord il y a un problème auquel nous sommes confrontés ; c’est quand nos jeunes refusent de lire. Ils pensent que lire, c’est seulement les documents de l’école. Et pour mieux se cultiver, ce ne sont pas seulement les documents de l’école qu’il faut utiliser. Il faut sortir en dehors de ça, pour avoir plus l’esprit ouvert et lire d’autres documents, pour que la formation soit au complet. C’est ce que nous proposons à nos jeunes. Il faut qu’ils lisent, parce que demain, ce sont eux qui vont nous remplacer. Je profite de l’occasion pour attirer l’attention de nos autorités, qu’elles comprennent que les bibliothèques sont aussi un vecteur de développement. C’est là où on puise le savoir, c’est là qu’on vient pour comprendre la manière dont la vie évolue. Donc, nous voulons associer les animations dans les bibliothèques, parce que qui dit animation veut dire qu’il y a un problème qu’il faut résoudre », dit-il.
Démarrée ce lundi 12 juin 2023, cette formation des bibliothécaires du pays, prendra fin le 16 juin prochain.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
+224 623080910