Quelles solutions à préconiser pour une meilleure gestion des déchets plastiques ? C’est autour de ce thème retenu pour cette année que l’humanité a célébrée ce lundi 5 juin 2023, la journée mondiale de l’environnement, instituée par les Nations-Unies depuis 1972.
En Guinée, l’occasion a été mise à profit par les responsables et Mastérants en Droit de l’Environnement Mines et Développement Durable de l’Université Général Lansana Conté Sonfonia (UGLC-SC) pour passer des messages de sensibilisation à travers une conférence. L’idée est d’impliquer les parties prenantes à porter un regard aussi attentif sur cette problématique.
Les échanges entre spécialiste des questions environnementales minières et énergétique, les professionnels du droit de l’environnement, les administrateurs publics, les étudiants et acteurs de la société civile ont eu lieu à l’Amphithéâtre Djibril Tamsir de l’université.
Dans son adresse aux au public, le vice-recteur, Dr Gbagbo Laurent Onivogui s’est réjoui d’accueillir une telle conférence au sein de son centre.
« Nous souhaitons la bienvenue dans notre université, toute sorte d’initiative qui s’inscrit dans le cadre scientifique et qui parle surtout de la transformation des produits bio dégradables. C’est pourquoi nous lançons un appel aux étudiants de ne pas jeter désormais n’importe où les plastiques. À chaque fois qu’ils prennent de l’eau, qu’ils cherchent une poubelle là où mettre afin de permettre aux nettoyeurs de venir prendre directement ces déchets plastiques et aller les déposer aux endroits indiqués », a-t-il lancé aux étudiants.
Pour les organisateurs, il est inconcevable de faire un Master en environnement lorsqu’on a pas collé les mots aux actes. C’est pourquoi selon Moussa Fofana l’un d’eux, a indiqué qu’il fallait partir de cette journée pour mener certaines activités notamment l’assainissement qui a consisté à débarrasser la cour de l’université de tous les déchets plastiques, avant l’organisation de ladite conférence, à travers laquelle le comportement des guinéens sera positivement impacté.
« Nous voulons que ça impacte le comportement du guinéen notamment l’étudiant. Qu’il comprenne que les déchets plastiques sont considérés en environnementale comme des polluants organiques persistants. Et donc pour nous, la sensibilisation est l’aspect le plus important parce que c’est le comportement qui importe dans la protection de l’environnement. Tout notre combat, c’est comment faire en sorte que le guinéen comprenne que ces déchets n’ont pour destination la rue, ou les caniveaux et surtout ne pas les brûler, ce qui a d’ailleurs des conséquences plus grave », a-t-il mentionné.
La réussite de cette conférence a été grâce à l’appui de la structure « Natural Justice Guinée », une structure internationale représentée par le chargé de projet, M. Raphaël Golota Lamah, spécialiste des questions Mines environnement, mais aussi de développement communautaire.
« Apporter une réflexion sur la question liée à la gestion des déchets plastiques notamment la pollution est un grand honneur pour nous. Alors partager l’avis d’une telle entité universitaire sur une thématique aussi importante comme la pollution plastique est d’une importance capitale pour « Natural justice » d’être à ce rendez-vous mondiale. C’est pourquoi j’invite l’ensemble des parties prenantes à porter un regard aussi attentif sur cette problématique qui n’est autre que la pollution des déchets plastiques », a-t-il déclaré.
« La gestion des déchets plastiques est vraiment une catastrophe en Guinée. Pour le comprendre, il suffit d’aller égorger 2 à 3 bœufs par exemple. Vous trouverez que ces animaux sont malades de ces déchets plastiques qu’ils avalent au fur et à mesure », a fait remarquer cet autre consultant juriste et spécialiste des questions environnementales, minières et énergétique, Ibrahima Diallo, qui envisage d’ailleurs la création d’une institution spéciale, dédiée à la gestion des déchets, vue que le l’environnement touche plusieurs départements ministériels.
Selon quelques études récentes menées, plus de 430 millions de tonnes de plastiques sont produites chaque année dans le monde.
Sâa Robert Koundouno
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