Conakry: COGINTA tient un atelier de capitalisation et de présentation des résultats du projet PARAJ
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Après 30 mois de mise en œuvre, COGINTA, l’organisation non gouvernementale spécialisée dans la gouvernance judiciaire et sécuritaire, la cohésion sociale, la gestion et la prévention des conflits, la résilience et le développement communautaire, en collaboration avec l’ONG les Mêmes Droits pour Tous, l’OGDH, Avocats Sans Frontières France, à travers le financement de l’Union Européenne, a présenté mercredi 21 juin, à Conakry, lors d’un atelier de capitalisation et de présentation des résultats, le projet d’appui au renforcement de l’accès à la justice des personnes les plus vulnérables en République de Guinée (PARAJ).
Durant ces 30 mois d’activités, plusieurs conventions ont été signées entre les universités et les cliniques juridiques. Des stagiaires ont être mobilisés, 8 modules ont été développés et les outils pédagogiques produits, une convention entre le Barreau et les cliniques juridiques signées, 501 visites des lieux de détention réalisées par les juristes entre-autres.
Après les panels du jour, la projection de vidéos, la présentation du plan de formation et la remise officielle des modules et la présentation et remise officielle des recommandations au Garde des Sceaux Ministre de la Justice et des Droits et visite des stands, la coordinatrice du projet d’appui au renforcement de l’accès à la justice des personnes les plus vulnérables en République de Guinée (PARAJ) et Directrice Pays de l’ONG COGINTA en Guinée Mme Marguerite Tewa Camara a devant la presse exprimé toute sa satisfaction suite aux résultats qui ont été obtenus. Elle en cite les plus poignants: « la formation de 18 formateurs nationaux sur ce projet, 238 acteurs de la justice de proximité formés sur plusieurs thématiques, 6247 personnes vulnérables atteintes, assistées par l’apport de l’assistance juridique et judiciaire à-travers 2 cliniques juridiques, 50 missions judiciaires organisées pour couvrir les besoins dans toutes les préfectures de la République de Guinée. Je pourrai dire globalement ça ce n’est pas une liste exhaustive mais je pourrai dire que nous sommes satisfaits des résultats qui ont été atteints et ça c’est à travers le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, à travers M. le ministre que je remercie, pour la disponibilité et surtout pour la prise en compte des recommandations que nous venons nous de faire ».
Pour finir, la Coordinatrice du PARAJ a plaidé pour l’opérationnalusation de l’aide juridictionnelle, qui est le principal relai des actions de ce projet sur le terrain, « parce que ce qu’a fait le projet c’est de l’aide juridictionnelle à travers les cliniques juridiques, c’était d’apporter les moyens financiers, pour que les personnes qui n’ont pas les moyens de s’offrir les services d’un avocat puissent en bénéficier. (…) Et M. le ministre l’a dit dans son discours que tous les moyens dont en train d’être mis en place pour que ce fonds puisse être opérationnalisé le plus vite. Et là nous sommes très heureux parce que c’est le principal relai des actions de ce projet sur le terrain », s’est réjouie Mme Marguerite Tewa Camara.
Venu assister à cette cérémonie, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’homme, qui a rappelé dans la salle les grandes réformes du secteur de la justice pour une meilleure accessibilité de la justice à tous, a salué le prrojet qui vient d’être présenté et qui cadre bien avec les objectifs du département de la justice.
« Vous savez, dans tout État démocratique où on parle de justice, il s’agit principalement de l’obligation de l’Etat de créer toutes conditions pour permettre à ses citoyens d’accéder à une justice indépendante et équitable, une justice qui respecte leurs droits. Mais il faut quand même dire que dans le cadre de la mise en œuvre de cette obligation de l’État de créer toutes les conditions pour l’accès à la justice, notre pays à travers le département de la Justice a une direction spécialement dédiée à cet effet (…) Le résultat présenté cadre bien avec nos objectifs, nous disons que c’est un grand jour pour nous, puisqu’à l’issue de la présentation des résultats, des recommandations ont été faites. Ces recommandations vont permettre d’améliorer à la fois les pratiques sur le terrain pour qu’il y ait beaucoup de plus de facilité d’accès à la justice. Notamment des interprètes professionnels, c’est le cas par exemple de prendre des mesures incitatives pour l’installation des avocats à l’intérieur du pays, le financement des frais de justice par rapport aux dossiers criminels… », a-t-il annoncé avant de saluer les efforts fournis par les partenaires qui ont contribué pour la mise en œuvre de ce programme.
La représentante de la direction exécutive de l’association COGINTA, Vanira Eckert, pour sa part, est revenue sur quelques actions déjà réalisées pour faciliter la bonne collaboration et la pérennité des actions. « Pour assurer la pérennité de ces actions, COGINTA, en collaboration avec Avocats sans frontières France (ASF-France) a organisé la formation de 18 formateurs nationaux, et de 238 acteurs de la justice de proximité formés à tous les niveaux de la chaine pénale et extrajudiciaire, sur 8 modules spécifiques élaborés dans le cadre du projet.
En outre, pour garantir une coordination efficace de ces acteurs, plusieurs conventions ont été signées, dont 01 avec le Barreau pour formaliser le partenariat entre cette haute institution et les cliniques juridiques. 05 conventions ont été signées avec les principales facultés de droit du pays, permettant à 67 étudiants et diplômés en droit de se prévaloir d’une expérience de stage au sein des cliniques juridiques et des Maisons de justice, et de développer ainsi leur vocation au profit de la défense des droits des personnes les plus vulnérables dans leur pays…》
En conclusion, dit-elle, la réussite du PARAJ est le fruit de l’étendue des efforts soutenus et combinés de leurs institutions respectives, toutes animées par les mêmes ambitions de paix, justice, et d’institutions efficaces (ODD16), au profit d’un développement et d’une justice sociale qui ne laisse personne pour compte.
Mamadou Yaya Barry