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Tout semblait pourtant bien parti pour les plus de 10 mille pèlerins guinéens au compte de Hajj 2023. À l’occasion du premier convoi qui a quitté Conakry il y a deux semaines, les nouvelles autorités avaient tenu à rassurer l’opinion nationale, affirmant avoir tiré des leçons de l’année dernière. Cependant, 82 pèlerins sont toujours à Conakry, faute de visas dans les délais requis.
Devant ces pèlerins entre espoir et dilemme, le Directeur de cabinet du Ministère des affaires religieuses a, dans la soirée de ce mardi 20 juin, tenté de justifier ce retard.
Plusieurs pèlerins interrogés ont confié n’avoir pas pu aller, alors qu’ils devraient faire partie du dernier convoi à partir aujourd’hui.
D’après certains, tout semble être réglé, alors que d’autres sont encore pessimistes de voir leur rêve se briser.
« Je suis pèlerine et j’ai quitté N’Zérékoré. Je suis à Conakry depuis avant hier et je n’ai pas pu dormir. Ce matin, nous nous sommes rendus au centre islamique, mes amis qui ont quitté Kankan, Siguiri et moi. Malheureusement, ils nous ont fait croire que nos visas ne sont pas disponibles. Sinon voici mon passeport», a confié sous l’anonymat une dame d’une cinquantaine d’années. Et de poursuivre : « à maintes reprises, ils nous ont toujours fait croire que tout est réglé. Mais sincèrement parlant, nous ne savons pas ce qui se passe. À cette allure, nous risquons de ne pas partir à La Mecque, si vous ne nous aidez pas».
Interrogé sur la question, Dr Jean Édouard Sagno, chef de cabinet du Secrétariat général des Affaires religieuses (chefcab SGAR) a d’abord reconnu, confiant tout de même que tout a été réglé, puisque les 82 visas ont été obtenus.
« Ce qui nous reste maintenant c’est de faire venir l’avion. Donc, ça doit se faire au plus tard le jeudi et l’aéroport sera fermé le même jour à 00h00. Il faut donc que le dernier groupe soit là-bas avant cette heure», a-t-il rassuré.
Poursuivant, Dr Édouard a rappelé que 10200 pèlerins ont été déjà convoyés. Mais il reste à date selon lui, 82 personnes à envoyer pour compléter le nombre à 10300.
« Les 33 convois sont déjà partis, c’est-à-dire 32 convois qui sont officiels, plus un vol additionnel qui est parti ce matin. Maintenant il reste 82 personnes qui n’avaient pas de visa et qu’on ne pouvait mettre dans le vol de ce matin. Nous venons d’obtenir les 82 visas. Maintenant qu’ils ont des visas, il faut un avion mais qu’il y ait l’autorisation d’atterrir en Arabie Saoudite, avant la fermeture. Ce retard des visas dépend de l’Arabie Saoudite, ce n’est pas nous », a tranché Dr Jean Édouard Sagno.
Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653