Recrutement au sein de l’armée : à Labé, des candidats sortants d’université non admis crient au vol et au favoritisme

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Après plus de deux mois d’attente, les candidats au recrutement dans  l’armée guinéenne ont été situés sur leur sort  dans un communiqué rendu public le week-end dernier, par le ministère de la Défense nationale. Malheureusement,  il a été constaté que nombreux sont les candidats sortants des universités guinéennes qui ont été recalés. Une situation qui n’est pas du goût des jeunes.
A Labé, c’est un candidat dont le rêve s’est effondré comme un château de cartes,  que nous avons joint ce mardi. Pour Youssouf Touré qui comptait sur ce recrutement au sein de l’armée guinéenne pour sortir du chômage, cette opération ne se serait pas déroulée dans les règles de l’art.
 » C’est à Labé, ici que j’ai fait  le dépôt pour l’intégration à l’armée. Mais avec la publication de ces résultats, nous avons compris que nous avons été remplacés. Il y eu plus de recommandés, et plus d’affaires. Si tu vois que les gens qui méritaient cette admission n’ont pas été retenus, c’est parce qu’ ils ont vendu leurs places. A cela s’ajoutent les recommandés, qui ont remplacé ceux qui ont légalement déposé leur candidature. Avec le CNRD, on avait l’espoir qu’il y aurait un changement mais c’est du vent. Nous sommes tous égaux dans ce pays », affirme Youssouf Touré.
De son côté, Alpha Oumar Barry pointe un doigt accusateur vers le ministre de  la Défense, qu’il estime être derrière leur malheur.
« Moi sur la liste publiée, j’ai  vu mon nom, mais devant ce n’était pas mon numéro. Lorsque j’ai appelé le numéro, c’est les citoyens de la Guinée forestière qui m’ont répondu. La question que je me pose depuis quand les forestiers ont des noms Barry, Sow ou Alpha Oumar. En tout cas, ce qui s’est passé est inadmissible » , rétorque cet autre candidat malheureux.
Quant à mademoiselle Aissatou Diallo, elle demande au gouvernement de s’impliquer, histoire de faire face à cette situation.
 » On demande à l’Etat de s’impliquer pour faire face à cette situation. Nous voulons être rétablis dans nos droits. Ils n’ont qu’à revoir ces résultats car en général, les vrais admis n’ont pas été appelés pour rejoindre les différents camps pour débuter leur formation de base ».
Pour mieux comprendre la situation, nous avons tenté en vain d’avoir la réaction des responsables.
Il faut noter que certains de ces jeunes diplômés non admis à l’intégration à l’armée guinéenne menacent de se faire entendre dans les prochains jours. Affaire à suivre…
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
 
620 44 25 83

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