Prolifération des partis politiques : l’Union Interparlementaire promet un modèle idéal à la Guinée
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Pays côtier de l’Afrique de l’ouest avec 245.857 km² dont environ 13 millions d’habitants, la Guinée dispose des dizaines de partis politiques. Ce multipartisme, bien qu’un facteur clé pour la démocratisation d’un État, mais peut aussi avoir des inconvénients sur la vie d’une nation. Cette question sera-t-elle prise à bras le corps lors de la rédaction de la nouvelle Constitution dont les débats d’orientation ont débuté ce lundi à l’hémicycle du palais du peuple ? En tout cas le Secrétaire général de l’Union Interparlementaire en séjour en Guinée, lui, envisage déjà quelques alternatives dans ce sens.
Martin Chungong a, devant les membres du Gouvernement de la transition, les honorables conseillers du CNT, la presse publique et privée, réaffirmé l’engagement de cet organe législatif d’accompagnement de la Guinée dans ce processus devant aboutir à la rédaction du projet de la nouvelle Constitution jusqu’à son adoption par voie référendaire. Le natif du Cameroun a dans son discours, indiqué que l’UIP fera en sorte que notre pays puisse mettre en place une bonne politique et un bon cadre législatif sur le fonctionnement de la société afin que chaque citoyen se reconnaisse dans cet organe dirigeant.
» M. le président du CNT, nous ne pouvons pas faire ce qu’un citoyen a dit, mais notre rôle est de vous accompagner en tant que organe législatif dans ce que vous faites.
Nous avons donc le plaisir de vous proposer notre expertise, notre expérience sur un certain nombre de problématiques que nous avons pu identifier lors de notre rencontre en bureau exécutif. Nous pouvons donc vous aider à porter des réflexions profondes sur la vision que vous avez sur votre pays. Vous avez parlé de la problématique de la formation des partis politiques, nous allons faire des débats pour voir comment vous aider à trouver quel modèle idéal pour vous grâce à la prolifération», a promis l’envoyé spécial de l’Union Interparlementaire.
Poursuivant, le Secrétaire général a également fait savoir que quant à la forme du parlement, cet organe législatif va également porter son expérience et son expertise, pour voir s’il s’agira d’un parlement mono-caméral ou bicaméral, en termes d’avantages et d’inconvénients de ces deux modèles, en fonction bien sûr des réalités de notre pays.
« Nous nous baserons sur les différentes expériences que nous avons acquises dans d’autres pays. Aujourd’hui on a des élections en Thaïlande et l’opposition est en train de les remporter. Il s’agit là de la cause que le cadre législatif que vous mettez en place n’est pas destiné vers telle ou telle ethnie, mais plutôt à l’ensemble des citoyens. Il faudrait que chaque citoyen se sente libre de competire et de pouvoir remporter des élections pour pouvoir gérer votre pays. C’est pour cela que je vous encourage à faire en sorte que le nouveau cadre législatif et constitutionnel puissent permettre aux citoyens guinéens de participer à la gestion de la chose publique. Ça c’est un élément fondamental de la démocratie», a-t-il laissé entendre, avant de poursuivre que partant : « du modèle que vous cherchez à mettre en place, j’aimerais vous proposer de faire en sorte que la démocratie soit expliquée. Il s’agit des valeurs et des principes. Il faut toujours faire en sorte que cette démocratie ait un visage humain. Que la démocratie soit terre à terre, la démystifier ainsi que ses institutions. Parce que les fruits de la démocratie sont pour tout le monde »
Sâa Robert Koundouno