Alpha Bacar lance les travaux de l’atelier régional sur le déploiement du nouveau modèle de financement du GPE
Le ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi (METFPE), Alpha Bacar Barry et par ailleurs président du Comité Interministériel de Pilotage et de Coordination (CIPC) a procédé ce mardi 02 mai au lancement des travaux de l’atelier régional sur le déploiement du nouveau modèle de financement du partenariat mondial de l’éducation (GPE).
Cet atelier s’inscrit dans le cadre des nouvelles allocations que le GPE qui finance le système éducatif depuis plus de 20 ans a accordées à la Guinée, au Mali et à la Centrafrique.
Avec le nouvel financement, le Mali, la Centrafrique et la Guinée sont éligibles à recevoir jusqu’en 2025, environ 300 millions de dollars avec des allocations indicatives pour le Mali qui s’élèvent à 144 millions de dollars, 72 millions de dollars pour la Centrafrique et la Guinée à hauteur de 82,3 millions de dollars.
L’objectif de cet atelier est de réunir les gouvernements, les partenaires et les principaux acteurs du système éducatif pour mener collectivement une discussion pour soutenir les réformes prioritaires afin que chaque enfant puisse avoir accès à une éducation de qualité.
Selon Tahinaharinoro Razafindramary, la représentante régionale du GPE, le rôle du partenariat mondial de l’éducation est « d’aider les pays à transformer leur système éducatif. Donc, à atteindre les objectifs de l’ODD 4. Et à assurer que les engagements qui ont été pris par les ministres, les gouvernements à New York lors du sommet mondial pour la transformation de l’éducation soient réussis, de les aider. Si vous avez suivi le message de la directrice générale du GPE, on a annoncé de nouvelles allocations de financement qui vont permettre aux trois pays et aux pays membres du partenariat de réussir de transformer de l’éducation. Un autre appui et le plus important, c’est le partenariat lui-même. On essaie aussi de dynamiser les partenaires pour qu’il y ait un alignement autour des priorités des pays. On va faire un pacte de partenariat qui va essayer de responsabiliser tous les acteurs autour de la priorité du gouvernement pour qu’on puisse aider les gouvernements à transformer l’éducation, à faire un saut qualitatif ».
Pour Félix Ackebo, le représentant résident de l’Unicef et par ailleurs chef de file des partenaires techniques et financiers du système éducatif en Guinée, la rencontre de Conakry vient à point nommé pour trois raisons : « La première raison, c’est parce qu’elle suit le sommet mondial sur la transformation de l’éducation qui s’est tenu à New York, en septembre 2022. La deuxième raison, la Guinée est en train de revoir un certain nombre de paradigme au niveau de l’éducation, profitant de la transition pour remettre un peu de réforme dans le système éducatif. Et la troisième raison est plutôt du système des nations unies. Nous sommes en train de revoir le cadre d’accompagnement et de programmation. Et au sein de l’Unicef, nous sommes en train de développer un nouveau programme de gouvernement pour justement accompagner le gouvernement ».
Il a rassuré l’engagement des partenaires techniques et financiers à accompagner la Guinée dans sa politique d’amélioration de son système éducatif.
Prenant part à l’atelier, Dr Aboubakar Moukadas-Nouré, le ministre de l’enseignement primaire, secondaire, technique et de l’alphabétisation de la Centrafrique souligne que l’avantage de l’atelier est que « les échanges se font au niveau de la sous-région. C’est ça qui va nous permettre d’avancer. C’est une très bonne chose (…). Nous attendons beaucoup des résultats issus de cette rencontre. Et j’en suis sûr, ils vont booster notre système éducatif ».
Dans sa prise de parole, Sidibé DEDEOU Ousmane, la ministre de l’éducation nationale du Mali a exprimé son souhait que les participants à l’atelier « débattent des sujets se rapportant à la réforme prioritaire pour les systèmes éducatifs de la république de la Centrafrique, de la Guinée et du Mali. Je ne doute point que vos débats puissent nous éclairer, nous les décideurs politiques et nous conforter dans le choix de la réforme prioritaire (…). J’ai bon espoir que vous poursuivre les réflexions afin que les résultats de vos travaux puissent alimenter le pacte de partenariat qui ouvrira la voix à la formulation des requêtes de financement de nos pays respectifs ».
En marge du lancement des travaux de l’atelier, le ministre Alpha Bacar Barry et par ailleurs président du CICP indique que l’atelier de Conakry va consacrer des temps de discussion et d’échange sur le nouveau mécanisme et aussi les points prioritaires par pays et surtout des réformes essentielles au niveau du système éducatif.
Il soutient que « ce nouveau modèle de financement ne vient pas perturber nos planifications nationales existantes déjà, mais au contraire en renfort. C’est pour ça que vous voyez une mobilisation à la fois des partenaires techniques et financiers mais aussi une mobilisation de l’ensemble des ministres en charge de l’éducation sur la République de Guinée. Ça permet déjà de poser le débat d’échanger entre les praticiens du secteur. Donc les ministres Centrafricain, guinéen et malien vont ensemble échanger. Je crois que ces rencontres vont permettre de trouver des solutions endogènes qui peuvent nous permettre en tant que pays africains de regarder nos solutions à nous-mêmes et la participation de partenaires techniques et financiers qui viendront pour faciliter la mise en œuvre de ces solutions identifiées », a dit Alpha Bacar Barry.
Les travaux de l’atelier régional ont été lancés en présence des ministres guinéens en charge du système éducatif, de la ministre de l’éducation nationale du Mali, le ministre de l’enseignement primaire, secondaire, technique et de l’alphabétisation de la Centrafrique, du représentant de l’Unicef, chef de file des partenaires techniques et financiers du système éducatif de la Guinée, de la directrice de l’AFD et des cadres des systèmes éducatifs des trois pays. Ils prendront fin ce vendredi 05 mai.
Sadjo Bah