Affaire Paul Moussa : le parquet requiert une condamnation des prévenus au paiement de plus 24 milliards gnf
Après le renvoi dernier pour plaidoiries et réquisitions, la procédure en appel dans l’affaire de « détournement de deniers publics et complicité » dont l’ancien Directeur général de l’Office Guinéen de Publicité (OGP) et son ex-directeur des affaires financières sont mis en cause s’est poursuivie ce mardi, 16 mai 2023 devant la chambre d’appel de la crief. Les débats concernant l’audience d’aujourd’hui, ont essentiellement porté sur l’application de ces plaidoiries et réquisitions.
Au cours de ces débats, la partie civile représentée par l’Agence judiciaire de l’Etat, a plaidé la cour de tenir compte de la gravité des infractions commises, mais aussi et surtout du refus de coopérer des personnes poursuivies. A ce titre, vu que les preuves sont palpables et à foison, la partie civile dit avoir attendu de la cour, le libre choix et la volonté manifeste de rendre un arrêt qui devra faire mal aux confrères de la défense s’ils « se hasardaient à exercer une voie de recours». C’est pourquoi elle ( partie civile), a confié que : « la gravité des faits commis et l’étendue des dégâts, devraient vous amener à prononcer le maximum de la peine prévue par la loi», a-t-elle sollicité.
Quant au ministère public représenté par le procureur spécial Aly Touré, il a rappelé qu’il plaise d’infirmer partiellement le jugement N032 en date du 15 avril 2019, entrepris par le tribunal de Première Instance de Kaloum par rapport aux montants reprochés aux sieurs Bayo et Diawara. Poursuivant à nouveau, le parquet a donc sollicité de condamner les prévenus après avoir retenu leurs culpabilités, au paiement à l’Etat guinéen de la somme de 24 milliards 838 millions 381 mille 807GNF. Parlant du reste des aspects de la décision, le ministère public a demandé de confirmer ladite décision.
Répliquant à ce réquisitoire d’Aly Touré, les conseils de la défense se sont farouchement opposés en soutenant que: «: Nos clients devraient être purement et simplement renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué».
Abondant dans le même sens que ses avocats, Paul Moussa Diawara a plaidé non coupable et demande à la cour de les renvoyer des fins de la poursuite pour délit non constitué leur permettant de « laver notre honneur et nos carrières professionnelles ».
Après avoir écouté les différentes parties, la cour a été obligée de mettre l’affaire en délibéré pour rendre sa décision le 6 juin prochain.
Sâa Robert Koundouno