Procès du 28 septembre : « nous déplorons cette incohérence et cette inconstance » de Bah Oury (Me Pépé Lamah)
Ce lundi 20 mars, c’était au tour de Amadou Oury Bah {Bah Oury}, de venir à la barre du tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry, pour donner sa version des faits, dans le procès des événements douloureux du 28 septembre 2009.
À la sortie de cette audience, Me Pépé Antoine Lamah, l’un des conseils du capitaine Moussa Dadis Camara, a fustigé cette première sortie de l’ancien vice-président de l’UFDG. Il dit être déçu par les propos tenus par l’ancien président de la commission d’organisation de la manifestation du 28 septembre 2009, un homme qui selon lui, il respectait pourtant.
« Je n’allais pas croire que monsieur Bah Oury allait revenir sur des propos qu’il a clairement tenus le 4 avril 2011 devant le pool d’instruction. Rappelez-vous qu’à cette date, monsieur Bah Oury avait clairement soutenu avoir identifié parmi les éléments des forces de défense et de sécurité qui sont venus perpétrer ce massacre au stade, le commandant Aboubacar Toumba Diakité. Il a dans les mêmes circonstances soutenu que c’est sur ses instructions que des bérets rouges sont venus les faire descendre des gradins et du stade. Si aujourd’hui c’est le même Bah Oury qui remet en cause ses propos qu’il a lus dans son procès-verbal avant de signer. Nous sommes vraiment déçus », a-t-il dit avant en premier lieu.
Poursuivant, il a avancé qu’il déplore l’incohérence et l’inconstance de Bah Oury dans ses propos. « Et l’autre chose, nous ne nions pas le fait qu’il soutienne avoir été sauvé par Toumba, mais de grâce, aller jusqu’à remettre en cause même les déclarations d’Elhadj Cellou Dalein Diallo, celles de monsieur Francois Lounceny Fall. Pour certainement faire plaisir à ses ego ou à ses sentiments personnels, nous sommes désolés, nous n’attendions pas cela de monsieur Bah Oury qui pour nous est quand même une sommité, une référence dans l’élite guinéenne. Donc nous déplorons cette incohérence, cette inconstance qui pour nous,doit amener le tribunal à se méfier des propos qu’il vient de soutenir ici à cette barre », a rajouté Me Pépé Antoine Lamah, l’un des conseils de Dadis Camara.
Christine Finda Kamano
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