Alpha Condé sous sanctions américaines : « ce n’est pas une surprise… » (Alsény Sall, OGDH)

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L’ancien président guinéen et plus de 40 personnalités d’Afrique et du monde ont été sanctionnés par les États-Unis, le vendredi 09 décembre 2022.

Selon les rapports d’enquête, le Trésor américain les accuse de graves violations des droits humains et de corruption. Pour l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen, Alpha Condé, à l’image d’autres cités dans cette liste, ne récoltent que ce qu’ils ont semé. 

Les sanctions comme le gel de leurs avoirs et l’interdiction de toute relation commerciale avec les USA, ont été infligées à ces personnalités. Pour le responsable de communication de cette structure de défense des droits de l’homme, même si le prédécesseur du colonel Mamadi Doumbouya bénéficie du principe de la présomption d’innocence, mais la gestion antérieure de l’ex Chef d’État guinéen a été émaillée de beaucoup de violations des droits de l’homme. 

« Les institutions comme le département d’État américain ont beaucoup de moyens de renseignements, leur permettant d’avoir des informations sur les situations de violation des droits de l’homme de manière générale. Et donc, lorsqu’il y a de telles allégations qu’ils sortent à l’endroit d’une personne, je pense que c’est à la suite d’un travail sérieux, assorti d’un document. Comme vous le savez, la gestion du Président Alpha Condé a été émaillée de beaucoup de violations des droits de l’homme mais aussi de beaucoup d’allégations et de malversations financières. Aujourd’hui, s’il est sujet de sanctions par cette institution, cela ne nous surprend donc pas que de telles allégations soient présentées à son encontre. Il faudrait qu’il y ait donc des explications plus claires de la part de ces personnes souptionnées dans cette situation. Peut-être Monsieur Alpha Condé, ou à travers ses avocats et d’autres personnes pourront réagir par rapport à tout ça. Mais à ce stade, il est difficile pour nous d’aller plus loin sur ce sujet, puisque nous n’avons pas tous les éléments par rapport à ces allégations», a confié M. Alseny SALL, le responsable de communication de l’OGDH.

Cet activiste des droits de l’homme a plus loin rappelé que le département d’État américain est une institution « très sérieuse », qui ne fait pas d’allégations gratuites. Cette institution poursuit-il, fait son travail sur la base des enquêtes « très documentées » avant de rendre des rapports sur de telles situations. 

Alpha Condé, tout comme Ali Akbar Javidan ( Javidan), Ebrahim Kouchakzaei (Kouchakzaei), Allah Karam Azizi ( Azizi ), Apollo Carreon Quiboloy ( Quiboloy Oleg Yuryevich Nesterov ( Nesterov ), Yevgeniy Radionovich Kim ( Kim Marina Konstantinovna Sereda ( Sereda ), Aleksey Valentinovich Muratov ( Muratov ), Ochur-Suge Terimovich Mongush (…), sont sanctionnés pour « les graves abus des droits humains. Ils sont, jusqu’à preuve du contraire, interdits d’entretenir toute relation avec les États-Unis d’Amérique. Peut-on juger de trop ces sanctions infligées à ces hauts commis? Le responsable de communication répond: « Je ne peux de toutes les façons, m’aventurier sur ce terrain. Comme je l’ai tantôt rappelé, ces institutions ont leurs mécanismes d’enquête, de fonctionnement. Alors le mieux serait de se rapprocher pour savoir quel est le motif ou encore le pourquoi de telles sanctions, puisqu’ils ont les textes légaux et ils agissent sur la base de ceux-ci»

Les questions de violation de droits de l’homme en Guinée, c’est aussi l’après l’ère Alpha Condé. Les activistes, acteurs politiques et sociaux ont déjà un bilan quant à la gestion de ce sujet par  des nouvelles autorités de la transition. Là-dessus, Alseny SALL pense qu’il y a eu des efforts, même s’il faut que ceux-ci soient encore plus perceptibles.

« Comme vous le savez par exemple le 28 septembre 2022, il y a eu l’ouverture du procès sur les évènements du stade du même nom, treize (13) ans après. Ça c’est quelque chose de positif qu’il faut mettre au compte des autorités de la transition actuelle. Pour nous donc, c’est un bon signal en matière des droits de l’homme. Mais cela dit, comme vous le savez aussi depuis un certain temps, qu’il y a eu une interdiction systématique du droit de manifester. Cela constitue quelque chose de très grave, car pour nous ça viole déjà la charte de la transition qui garantit pourtant ce droit», s’est-il indigné. 

Sâa Robert KOUNDOUNO

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