Alors que le dossier de l’enfant dont les mains ont été brûlées par son père au mois d’octobre dernier à cause d’arachide à Dougountounny est toujours pendant devant la justice, hier jeudi une femme a été victime de brûlures corporelles affligées par une voisine. Le drame s’est produit dans le quartier Tata 1, commune urbaine de Labé. Grièvement blessée à la cage thoracique, la victime est sous soins intensifs à l’hôpital régional. Même si pour le moment les véritables raisons de ce drame restent inconnues, il alimente déjà les débats dans la ville de Labé. Trouvée sur son lit de malade, la victime Aïssatou Bobo Diallo, 17 ans, mariée sans enfant, domiciliée à Boléya, dans le quartier Tata, est revenue sur l’incident en ces termes.
« Celle qui m’a brûlé se nomme Mariam Diombo. Tout est parti lorsque j’allumais le feu pour préparer à manger, elle est venue par derrière, m’a surprise, pour verser de l’eau chaude sur moi. Après elle m’a rouée de coups, il a fallu l’intervention d’une autre voisine pour qu’elle me laisse. Il n’y a rien entre nous. On s’était bagarrées le jeudi dernier, c’est hier qu’elle m’a brûlée, je souffre énormément », explique Aïssatou Bobo Diallo.
A en croire la victime, le jeudi 28 octobre dernier, elle a été agressée par sa voisine, qui l’a rouée de coups avant de la mordre.
« Je partais au marché, avec une fille qui vit sous mon toit. Comme c’était dans l’après-midi et j’étais très pressée, j’ai laissé la fillette derrière moi, donc elle a fermé la porte de la cour par le crochet, par derrière sans que je ne sois au courant. Diombo aussi a fermé la porte de la cour à l’intérieur avec le deuxième crochet. A mon retour, je n’ai pas pu rentrer dans la cour, car elle a refusé d’ouvrir pour moi, j’ai escaladé la cour, je suis rentrée, j’ai trouvé qu’elle m’a traitée de tous les noms d’oiseaux. On s’est bagarrées, elle m’a mordu sur l’un des doigts et moi aussi j’ai répliqué en la mordant à l’épaule », renchérit Aïssatou Bobo Diallo.
A l’hôpital régional de Labé, la victime a été reçue, hier jeudi aux environs de 12 H au service de traumatologie. Tout en revenant sur l’état de santé de la victime, le surveillant général de ce service nous confie que sa vie n’est pas en danger.
« Elle avait des plaies par suite de brûlures par eau chaude, nous l’avons reçue dans un état un peu critique, donc nous l’avons admise dans la salle de soins intensifs, où elle a reçu ses premiers soins, elle est toujours alitée dans notre service. Elle avait une plaie qui couvrait toute la cage thoracique, voir les mamelons une partie de l’épaule, heureusement sa vie n’est pas en danger », précise Abdourahmane Diallo.
A noter que l’incriminée dans cette affaire a été mise aux arrêts et serait dans les mains des services de sécurité.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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