L’ambassadrice de la musique Djalonké s’est éteinte l’arme à la main.
Engagée pour servir loyalement les mélomanes, Katy Goulou est la première et la seule artiste qui a conçu le titre » kaayannah » qui devient de nos jours l’hymne de la communauté Djalonké.
À travers ce titre, elle a réussi à rapprocher les composantes de sa communauté autour d’un idéal commun qui est celui de l’unité et la fraternité.
Après sa brillante prestation à Laya Solima, la vedette Djalonké s’est rendue à Hèrèmakono où elle a commencé à ressentir les malaises avant d’être conduite à l’hôpital régional de Faranah où elle est décédée lundi aux environs de 11 heures.
Dans la famille mortuaire à Sandenia située à 45 kilomètres de Faranah-centre, le président de l’ association Djalonké « Kaayannah: Harouna Keïra a laissé entendre : « nous sommes aujourd’hui consternés par la disparition de l’icône de la musique Djalonké. Katy Goulou était un modèle dans l’art. Depuis longtemps, nous Djalonké, on cherchait à se rapprocher. Ce travail est devenu facile grâce à la défunte à travers son morceau « Kaayannah ». Nous demandons humblement à tout le monde de prier pour le repos de son âme ».
Sa productrice Hadja Kankou Keita fait un survol de ses relations avec la défunte : « Katy Goulou Samoura a passé un bon temps avec moi. On me l’avait confiée quand elle était artiste en herbe. Dieu seul le sait ce qui s’est passé. J’ai vu en elle une femme qui se bat pour la culture et la civilisation Djalonké. Elle voulait dédier le kaayannah à ma personne mais je lui ai demandé de retravailler pour que toute la communauté Djalonké se retrouve dans cette musique et c’est ce qui fit fait. Nous vous voulons que les autres s’inspirent d’elle pour la pérennisation de ses oeuvres. Nous prions Dieu de lui accorder son paradis. »
Aujourd’hui, ses enfants, parents amis et connaissances étaient dans une consternation totale. Cette guerrière de la musique Djalonké repose désormais au cimetière de Sandenia.
Lanciné Keita, correspondant à Faranah